"Une seule chose est certaine : toute vérité n’est pas bonne à ne pas dire… À moins que ce ne soit l’inverse."
Dans la rue, Alice a surpris le mari d’une de ses amies avec une autre femme et se trouve confrontée à ce dilemme entêtant : faut-il lui dire ce qu’elle a vu ? Paul, son mari, tente de la convaincre qu’elle doit absolument lui cacher la vérité. Il fait ainsi l’éloge du mensonge… Est-ce seulement pour défendre son ami ? Ou a-t-il lui aussi des choses à cacher ? À moins que ce ne soit elle qui avance masquée ?
Le théâtre de Florian Zeller est une invitation au voyage en eaux troubles. Traversée par un doute fondamental et permanent, l’œuvre déjà très riche de l’auteur, par-delà la variété de ses tonalités, de ses thèmes et de ses situations, opère une véritable dissolution de la vérité. C’est un théâtre qui se joue de nous et de nos certitudes, en particulier celles qui se nichent au plus profond de nos êtres et qui ont trait, de manière générale, au sentiment amoureux.
Le Mensonge joue avec toutes les armes de la comédie pour mieux nous égarer, avec une efficacité particulièrement désarmante.
Michel : Tout le problème vient de là, mon vieux. C’est quand même la base, non ? On ne dit pas la vérité à sa femme.
Paul : Je sais.
Au Théâtre Royal des Galeries du 8 mars au 2 avril.
Avec Hélène Theunissen, Patrick Ridremont, Cécile Florin, et Alexis Goslain.
Mise en scène de Rosalia Cuevas.