Il y a quelques mois à peine, les supporters d’Arsenal s’imaginaient revivre le scénario de la saison 2003-2004. À l’époque, les "Invincibles", portés par Thierry Henry and co, survolaient le championnat pour remporter la 13e Premier League de leur histoire. Après un début de saison presque parfait, les Gunners semblaient être en mesure d’imiter leurs aînés. Mais aujourd’hui, la donne a changé.
Deux passages à vide qui pourraient coûter cher
À mi-saison, seuls Manchester United (défaite 3-1), Southampton (1-1) et Newcastle (0-0) étaient parvenus à freiner des Gunners flamboyants qui semblaient inarrêtables. Derrière eux, Manchester City, candidat au titre le plus évident, avait déjà concédé 3 partages et 2 défaites. Mais en février, le rapport de force s’est inversé. Alors qu’Arsenal connaissait un premier passage à vide avec trois matches sans victoire (et surtout 2 défaites…), la machine City s’est remise en état de marche et a fini par tout écraser. Hormis une petite défaite au début du mois de l’amour (1-0 à Tottenham), les Cityzens de Pep Guardiola, emmenés par leur duo magique De Bruyne – Haaland, restent sur… 9 matches sans défaite (dont 8 victoires !).
Si Arsenal a magnifiquement relevé la tête en enchaînant quatre succès en mars, le doute a rapidement ressurgi. 2-2 à Liverpool après avoir mené de deux buts, 2-2 à West Ham… après avoir mené de deux buts et 3-3 contre la lanterne rouge Southampton ce vendredi grâce à des buts (très) tardifs : Arsenal n’y arrive plus.
Si Arsenal perd contre City, c’est fini
Désormais, les Gunners ne possèdent plus que 5 points d’avance sur un Manchester City qui compte deux matches de retard. Cette avance pourrait donc se transformer en un retard d’un point… voire plus dès mercredi ? En effet, les deux concurrents s’affrontent cette semaine pour un match au sommet. Pour Jamie Carragher, ancienne légende de Liverpool et dorénavant consultant pour Sky Sports, Arsenal est condamné "à réaliser quelque chose de miraculeux". "Si les troupes de Mikel Arteta perdent le match, c’est fini... alors qu'un partage n’est pas la fin du monde pour Manchester City", a-t-il indiqué.
De son côté, Gary Neville affirme que la pression sera sur les épaules des joueurs de Guardiola : "C’est le seul match qu’il reste à Arsenal où tout le monde pensera que Manchester City est le favori. Les Gunners doivent jouer avec la liberté et l’excitation avec laquelle ils ont joué toute la saison". Malgré tout, le Mancunien voit City partir avec un avantage. "Le souci, c’est qu’Arsenal encaisse beaucoup de buts et que City est expérimenté et sent l’odeur du sang. Il y a ici toutes les caractéristiques d’une équipe qui vacille. Ils ont l’air fatigués, ils font des erreurs et ils ont l’air nerveux. Ce sont tous les signes distinctifs d’une équipe qui a du mal à s’en sortir", a ajouté le Britannique.
Un calendrier à l’avantage des Cityzens
Après cet affrontement qui pourrait déjà être décisif, les deux équipes joueront encore 3 matches à domicile et 2 matches à l’extérieur.
Alors que Manchester City défiera cinq équipes classées entre la 9e et la 17e position, Arsenal devra de son côté se farcir Newcastle (4e) et Brighton (7e). Cityzens (J37) et Gunners (J34) affronteront tous les deux Chelsea en cette fin de championnat.
Si la bande à Kevin De Bruyne ne se plante pas et qu’elle ne laisse pas trop de plumes en Ligue des champions, Manchester City pourrait bien profiter d'un calendrier qui lui est légèrement plus favorable pour soulever un 9e trophée de Premier League.
Le programme des deux équipes :
- J33 : Manchester City – Arsenal
- J34 : Manchester City – West Ham / Arsenal – Chelsea
- J35 : Manchester City – Leeds / Newcastle – Arsenal
- J36 : Everton – Manchester City / Arsenal – Brighton
- J37 : Manchester City – Chelsea / Nottingham – Arsenal
- J38 : Brentford – Manchester City / Arsenal – Wolverhampton
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