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Conference League, Hendrik Andersen : "Je ne vois pas Anderlecht gagner à Silkeborg"

LE DANOIS HENRIK ANDERSEN SOUS LE MAILLOT ANDERLECHTOIS

© PHOTO BELGA

Henrik Andersen fait partie de l’histoire d’Anderlecht. L’ex-international danois a porté le maillot mauve et blanc de 1982 à 1990. Huit saisons au cours desquelles il aura disputé 171 matches et remporté trois titres de champion de Belgique, deux coupes nationales et une coupe de l’UEFA. Le célèbre défenseur gaucher, qui a ensuite évolué à Cologne avant de mettre prématurément un terme à sa carrière suite à une grave blessure à l’Euro 1992, est de retour dans son pays natal. Le Danois suit toujours de loin les résultats d’Anderlecht. Ce jeudi, il aura évidemment un œil attentif sur le match qui opposera Silkeborg au Sporting. Nous en avons profité pour recueillir les impressions d’Henrik Andersen qui se montre plutôt inquiet quant à l’avenir européen des Bruxellois…

-Henrik, à quoi peut s’attendre le Sporting d’Anderlecht ce jeudi soir à Silkeborg ?

" Je dirai avant tout que Silkenborg est une équipe moyenne du championnat danois mais cette formation, qui est sous-estimée, est en forme pour le moment et marque facilement comme on a pu le constater en Conference League, notamment face à Bucarest. Silkeborg a inscrit 10 buts en deux matches face aux Roumains alors que le Sporting n’a pas réussi à battre le Steaua (0-0 et 2-2). Et puis, cette équipe a aussi fait douter West Ham. Je pense donc que c’est un match compliqué qui attend Anderlecht ce jeudi soir au JYSK Park de Silkeborg "

-Anderlecht risque donc de souffrir face aux Danois ?

" Oui, je le pense sincèrement. La rencontre va se disputer dans un petit stade, très moderne, sur un terrain synthétique. Ce qui va forcément avantager l’équipe locale, qui a l’habitude d’évoluer sur cette surface même si vu les qualités techniques des joueurs d’Anderlecht, cela ne devrait pas trop poser de problèmes. Dans l’absolu, le Sporting a les moyens de gagner face aux Danois mais je le répète Silkeborg à domicile est une équipe difficile à battre et je ne vois pas Anderlecht l’emporter "

Ce n’est plus le club d’Anderlecht que j’ai connu

-Anderlecht doit pourtant gagner ce match pour espérer se qualifier mais le Sporting est plongé dans le doute depuis plusieurs semaines ?

" Mais ce n’est pas nouveau. Je pense que cela fait plusieurs saisons qu’Anderlecht doute. Ce n’est plus du tout l’équipe qui dominait le championnat de Belgique et brillait sur la scène européenne. Anderlecht est en train de se reconstruire après des années difficiles mais cela prend du temps. J’espère que le Sporting retrouvera son niveau d’antan. Une équipe comme Anderlecht n’a pas sa place dans la colonne de droite mais doit toujours faire partie du top 3 en Belgique ".

-Après plusieurs défaites en championnat, les Bruxellois ont toutefois renoué avec la victoire contre Eupen. Cela pourrait servir de déclic ?

" Je ne sais pas et j’ai des doutes. Sur papier, Anderlecht doit à tous les coups battre une équipe comme Eupen mais les Pandas ont été tout près d’égaliser. Finalement, le Sporting l’a emporté mais ça n’a pas été sans mal. C’est la preuve qu’Anderlecht n’est pas encore au top et le doute est toujours bien présent dans l’équipe "

Qu’est-ce qui manque précisément à Anderlecht pour revenir au top ?

" Il y a plusieurs choses. Tout d’abord, il faut se qualifier chaque année pour la Coupe d’Europe et essayer de franchir plusieurs tours. C’est ainsi que l’argent rentrera dans les caisses. Rappelons que les deux années précédentes, Anderlecht n’a pas été européen. Il y a aussi des joueurs qui ne signent que dans des clubs qui disputent la Coupe d’Europe et qui ont donc refusé de venir à Anderlecht. Et puis, il faut aussi parvenir à dénicher des joueurs qui savent faire progresser l’équipe. Ces dernières saisons, cela a rarement été le cas. Il y a eu des mauvais choix. Heureusement, il y a les jeunes et Anderlecht peut compter sur son académie, à Neerpede. On le voit, de nombreux jeunes formés au club ont intégré l’équipe première mais il faut qu’ils soient bien encadrés par quelques joueurs plus chevronnés ".

-La situation d’Anderlecht vous attriste ?

" Oui, bien sûr même si je ne me reconnais plus dans ce club. J’ai vécu de très bons moments à Anderlecht mais je ne connais plus personne aujourd’hui. A mon époque, c’était un club familial, très bien dirigé par Constant Van den Stock et puis son fils, Roger sans oublier bien sûr Michel Verschueren. Anderlecht était un très grand club, respecté par tout le monde en Europe. C’était certainement une des meilleures périodes de l’histoire d’Anderlecht. Les temps ont changé. Anderlecht a peut-être toujours un grand nom mais sur le terrain et dans les résultats, le Sporting ne le montre pas vraiment ".

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