Adversaire de l'Antwerp dès ce jeudi pour le compte des barrages de Conference League, l'Istanbul Başakşehir est un club atypique et lié à des intérêts politiques. Proche du président turc Recep Tayyip Erdoğan, le club orange et bleu marine, qui compte plusieurs Belgicains dans ses rangs, joue depuis quelques années les trouble-fêtes face aux clubs historiques d'Istanbul.
Istanbul est la place forte du football turc. Depuis la création en 1959 de la Süper Lig, le plus haut échelon national, Galatasaray, Fenerbahçe et Beşiktaş se sont partagés 55 des 64 titres de champion en jeu. Seuls Trabzonspor (à 7 reprises) et Bursaspor (2009-2010) sont parvenus à éloigner le trophée de la capitale. Lors de la saison 2019-2020, le trophée n'est pas non plus revenu à l'un des trois géants stambouliotes, mais n'a pas quitté Istanbul pour autant. En cause, un club controversé du quartier de Başakşehir, dont c'est seulement la douzième saison dans l'élite turque.