L’armée azerbaïdjanaise a lancé samedi une nouvelle offensive terrestre pour prendre en étau l’enclave séparatiste du Nagorny Karabakh, aussi appelé Haut-Karabakh, a indiqué le commandement arménien.
Les troupes d’Azerbaïdjan marchent depuis le nord et le sud sur la région tenue par les dissidents arméniens, selon l’armée azerbaïdjanaise, citée par l’agence de presse étatique russe TASS. L’agence allemande DPA n’était pas en mesure de vérifier l’information.
►►► Conflit au Haut-Karabakh : la principale ville de la région "frappée" par l’Azerbaïdjan, des blessés
Vendredi, la principale ville séparatiste, Stepanakert, a été bombardée par les forces azerbaïdjanaises, faisant "de nombreux blessés parmi la population civile" et des dégâts matériels, selon le ministère de la Défense arménien. La diplomatie arménienne a ensuite amorcé une timide ouverture, se disant prête à "s’engager avec les pays coprésidant le groupe de Minsk de l’OSCE pour rétablir un cessez-le-feu", en référence au médiateur franco-américano-russe du conflit.
►►► Pourquoi la guerre a-t-elle repris au Nagorny Karabakh ? (carte)
Le conflit sur le Haut-Karabakh, qui oppose depuis un an l’Arménie à l’Azerbaïdjan, a repris dimanche dernier. De nombreux dirigeants mondiaux ont depuis lors appelé les deux anciennes républiques soviétiques à s’asseoir la table des négociations. L’Azerbaïdjan est ouvertement soutenu par la Turquie, tandis que l’Arménie s’est tournée vers la Russie.
Le Haut-Karabakh est en majorité peuplé d’Arméniens et a fait sécession de l’Azerbaïdjan, entraînant au début des années 1990 une guerre qui avait fait 30.000 morts. Le front est quasiment gelé depuis, malgré des heurts réguliers, notamment en 2016.
