L'armée éthiopienne a mené jeudi une frappe aérienne sur la capitale de la région du Tigré, Mekele, qui a fait six morts et 21 blessés, selon une source hospitalière et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Le gouvernement éthiopien a déclaré que cette frappe, la dernière en date d'une campagne aérienne lancée le 18 octobre, a touché une usine de Mekele utilisée par les rebelles du TPLF, qu'il combat depuis près d'un an.
L'aviation "a détruit une partie de l'usine Mesfin d'ingénierie industrielle. Ce site était utilisé par le groupe terroriste TPLF pour l'entretien de ses équipements militaires", a déclaré la porte-parole du gouvernement Selamawit Kassa.
Le directeur des recherches de l'hôpital Ayder de Mekele, le principal de la région, a déclaré à l'AFP qu'une zone résidentielle avait été touchée. "Jusqu'à présent, six personnes sont mortes et 21 blessées. Toutes sont arrivées à l'hôpital Ayder", a affirmé le Dr Hayelom Kebede.
Le Bureau des affaires de communication du Tigré, un canal d'informations lié au TPLF, a fait état du même bilan dans un communiqué.
Dans la matinée, le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, avait confirmé une frappe sur la capitale tigréenne, affirmant que la défense antiaérienne rebelle était "entrée en action contre un avion ennemi".
Les communications sont coupées dans une grande partie du nord de l'Éthiopie et l'accès des journalistes y est restreint, rendant les informations difficiles à vérifier.
Le Tigré a été la cible de bombardements aériens quasi quotidiens la semaine dernière.