Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a prévenu vendredi que l’Éthiopie risquait "l’implosion", qui entraînerait des troubles dévastateurs pour la région, si le gouvernement et les rebelles ne menaient pas de pourparlers.
Une absence d’accord entre les parties "conduirait à l’implosion de l’Éthiopie et aurait des conséquences sur d’autres pays dans la région, et ce serait aussi désastreux pour le peuple éthiopien et les pays de la région", a-t-il estimé auprès de journalistes.
"L’autre option est de stopper toutes les actions militaires en cours, s’asseoir à une table pour négocier un véritable cessez-le-feu permettant l’accès de l’aide humanitaire à toutes les zones où la population en a besoin", a poursuivi M. Blinken.
"J’estime que cela reste non seulement possible mais nécessaire", a ajouté le chef de la diplomatie américaine, en soulignant que Washington s’employait à favoriser cette voie.
Le secrétaire d’État américain, qui se rendra la semaine prochaine au Kenya, pays voisin de l’Éthiopie, a également réitéré son soutien aux efforts de paix de l’émissaire de l’Union Africaine pour la région, Olusegun Obasanjo.
En parallèle, les États-Unis ont imposé vendredi des sanctions contre le parti au pouvoir en Érythrée et l’armée érythréenne, accusés de menacer l’intégrité de l’Éthiopie en alimentant le conflit meurtrier dans le nord du pays.
"Nous condamnons le rôle que continuent à jouer les acteurs érythréens qui contribuent à la violence dans le nord de l’Éthiopie, ce qui menace la stabilité et l’intégrité de ce pays et provoque une catastrophe humanitaire", a indiqué dans un communiqué Andrea Gacki, principale responsable des sanctions au sein du Trésor américain.