Monde Moyen-Orient

Conflit en Syrie : une ONG constate sept morts dans un raid contre des camions transportant des armes

Des soldats américains patrouillent dans la ville irakienne d’al-Qaem, à la frontière avec la Syrie, en face du poste frontière syrien d’al-Bukamal, à 650 km au nord-est de Damas, le 6 novembre 2004. Les Etats-Unis ont accusé à plusieurs reprises Damas de

© AFP/LOUAI BESHARA

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Par Belga, édité par Marie-Laure Mathot

Sept personnes ont été tuées dans un raid mené par des avions non identifiés dimanche soir sur un convoi de camions chargés d’armes en provenance d’Iran dans l’est de la Syrie, a indiqué lundi une ONG syrienne.

Selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), sept chauffeurs de camions ou des personnes qui les accompagnaient, ont péri dans ce raid qui a visé le convoi dans la région de Boukamal, dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l’Irak.

"L’attaque a visé six camions frigorifiques" dès leur entrée en territoire syrien après avoir franchi la frontière avec l’Irak, a ajouté cette ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. "Les camions étaient chargés d’armes iraniennes et ont été détruits", a affirmé à l’AFP le chef de l’OSDH Rami Abdel Rahmane, précisant que tous les morts "sont des non-Syriens".

Omar Abou Leila, un militant qui dirige le site d’information local Deir Ezzor 24, a indiqué à l’AFP que les frappes avaient visé le convoi mais également "les quartiers généraux de milices pro-iraniennes" dans la région.
L’Iran soutient le régime syrien de Bachar al-Assad. Les groupes armés pro-iraniens jouissent d’une importante influence militaire dans la zone frontalière entre la Syrie et l’Irak, et sont déployés sur la rive ouest de l’Euphrate dans la province de Deir Ezzor.

Cette zone est un important point de passage des armes, des combattants et des marchandises entre l’Irak et la Syrie. Selon l’OSDH, au moins deux convois similaires sont entrés cette semaine en Syrie en provenance d’Irak, pays où l’Iran exerce une forte influence. Le pouvoir syrien n’a pas réagi à ce raid, mais une radio gouvernementale prosyrienne l’a confirmé en affirmant que "des avions de guerre non identifiés ont visé six camions frigorifiques", sans donner plus de détails.

Interrogées par l’AFP, les autorités irakiennes n’ont pas commenté cette attaque dans l’immédiat. En novembre, un raid avait visé un convoi d’armes et des camions-citernes chargés de carburant de milices pro-iraniennes en Syrie, près de la frontière avec l’Irak, faisant au moins 14 morts selon l’OSDH.

En décembre, le chef d’état-major israélien de l’époque Aviv Kohavi a révélé que son pays était à l’origine du raid, ajoutant que le convoi transportait des armes à destination du Liban où le mouvement armé Hezbollah pro-iranien a une influence prépondérante. Israël revendique rarement les raids qu’il mène en Syrie voisine et qui visent notamment les milices pro-iraniennes, mais dit vouloir empêcher l’implantation militaire à sa frontière de l’Iran, sa bête noire.

À plusieurs reprises, la coalition internationale antidjihadistes dirigée par les Etats-Unis, dont des membres sont stationnés en Syrie et en Irak, a reconnu avoir mené des frappes dans la région frontalière contre des combattants pro-iraniens. Depuis 2011, le conflit en Syrie, où sont impliqués plusieurs puissances et groupes armés, a fait environ un demi-million de morts.

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