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Conflit en Ukraine : Josep Borrell, en visite sur la ligne de front, promet le "plein soutien" de l’UE

Cette photo prise et publiée par le service de presse du ministère ukrainien des Affaires étrangères le 5 janvier 2022 montre le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba (à gauche), invitant en hélicoptère le Haut Représentant de l’Union

© AFP

Par Belga

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a assuré l’Ukraine du "plein soutien" de l’Union européenne face à la menace d’une intervention russe, lors d’une visite mercredi sur la ligne de front face aux séparatistes pro-russes.

"Nous sommes là tout d’abord pour réaffirmer le plein soutien de l’Union européenne à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine", a déclaré Josep Borrell lors d’une conférence de presse après sa visite. Alors que la Russie veut lier la crise ukrainienne à la présence de l’Otan en Europe orientale dans des pourparlers avec Washington, le représentant de Bruxelles a souligné que "toute discussion sur la sécurité européenne doit impliquer l’UE et l’Ukraine".


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Différentes réunions importantes auront lieu ces prochains jours qui aborderont la menace russe et les craintes de l’Ukraine, dont la péninsule de Crimée a été envahie par Moscou en 2014. Pour l’UE, qui semble avoir du mal à imposer sa voix dans le théâtre des grandes puissances, il s’agit de tenter d’être impliquée dans les discussions et de ne pas voir les tractations se dérouler uniquement avec Washington à la manœuvre.

Des pourparlers entre la Russie et les États-Unis doivent avoir lieu les 9 et 10 janvier à Genève (Suisse), puis une rencontre Russie-Otan est prévue le 12 janvier, avant une réunion dans le cadre de l’OSCE le lendemain. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan doivent aussi tenir vendredi une réunion d’urgence par visioconférence.

Extrait Jt du 16 décembre :

Extension de l’OTAN

La Russie réclame des engagements écrits lui garantissant qu’il n’y aura plus d’extension de l’Otan, dans ce qu’elle considère comme sa zone d’influence. Elle souhaite aussi s’assurer de la fin de toute activité militaire occidentale près de ses frontières.

Toute nouvelle agression militaire (de la part de la Russie, ndlr) aura des conséquences massives

Josep Borrell, en déplacement en Ukraine jusqu’à jeudi, s’était entretenu avant son voyage avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg pour discuter d’une "coordination étroite" avec l’UE et évoquer le Conseil Russie-Otan à venir. Il est le premier Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité à se rendre dans le Donbass, la zone en guerre de l’est de l’Ukraine, depuis le début de ce conflit sanglant. Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères qui l’accompagnait sur place, a souligné via Twitter qu’il s’agissait d’un signe de l’unité de l’Ukraine et de l’UE face aux menaces russes, "et de la force de notre diplomatie pour la paix, la sécurité et la justice en Europe".


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Les deux hommes se sont rendus en hélicoptère dans la région de Lougansk. A Stanytsia Luhanska, où passe la "ligne de démarcation" avec la zone contrôlée par les séparatistes, Josep Borrell a pu "voir les conséquences des agressions contre l’Ukraine", indique ce dernier. Qui répète la menace européenne : "toute nouvelle agression militaire (de la part de la Russie, ndlr) aura des conséquences massives".

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