C’est un conflit entre locataires et propriétaire qui illustre bien la situation vécue parfois dans les habitations à loyer modéré notamment. Cela se passe à Verviers où plusieurs locataires d’une maison divisée en appartements se plaignent de nombreux problèmes non pris en charge par leur propriétaire. Une maison touchée en plus par les inondations, ce qui n’a rien arrangé.
Difficile de nier la présence de souris. © RTBF – Olivier Thunus
Cela se passe rue de Mangombroux. Les locataires se plaignent de l’humidité, de la présence de souris, de trous dans des murs et de chaudières fonctionnant mal. Stéphanie, c’est un prénom d’emprunt, raconte : " Dans la cuisine, j’ai des trous dans les plinthes par où des grosses araignées rentrent dans l’appartement. Le balatum part quand j’aspire. Dans le couloir, l’extincteur n’est plus là depuis un moment. Dans la chambre, j’ai remarqué plusieurs traces d’humidité, et la chaudière dans la salle de bains ne fonctionne pas correctement. Ma maman a, elle, plusieurs problèmes et notamment ses toilettes qui ne fonctionnent plus correctement. Toute l’eau s’évacue par-dessous le WC et elle doit utiliser un seau d’eau pour pouvoir tirer la chasse ", détaille-t-elle.
Sur certains murs, des traces d’humidité. © RTBF – Olivier Thunus
Selon elle, le propriétaire ne fait rien pour résoudre les problèmes. Mais celui-ci conteste la situation actuelle. Selon l’administrateur délégué de l’asbl propriétaire des lieux, il y a eu des problèmes, mais ils ont été résolus. Du moins ceux portés à sa connaissance : " Il y a eu des problèmes d’humidité venus de la toiture. La Ville a posé un avis d’inhabitabilité. Nous avons fait faire tous les travaux. La Ville est revenue avec les pompiers et ils ont déclaré que tout était salubre, donc si l’humidité est revenue, ils doivent me le dire. Je ne suis pas au courant. Il y a eu entretemps les inondations dans les caves. Nous avons fait venir une société pour ne pas que des champignons viennent sur les murs. Les loyers collectés sont automatiquement réinjectés dans la rénovation du bâtiment ", affirme Patrick Charlier.
Dans certaines pièces, des trous dans les murs. © RTBF – Olivier Thunus
Une asbl dont l’objet social comprend les habitations sociales. Car il s’agit ici de locataires modestes, ce qui ne facilite pas les choses. Pas facile pour eux de trouver un autre logement dans la même gamme de loyer, comme en témoigne une autre locataire, que nous appellerons Valérie : " Je cherche ailleurs pour déménager mais ce n’est pas facile de trouver. Les loyers sont beaucoup plus chers. Ici, ce n’est pas cher : 320 euros ", reconnaît-elle.
Le hall d’entrée de l’immeuble. © RTBF – Olivier Thunus
C’est donc ici la parole de l’un contre celle de l’autre. Il reste que nous avons constaté l’état des appartements. Ceux-ci présentent des problèmes. Et quand le dialogue est rompu, il est difficile de les résoudre.
