Depuis le début de cette année, les magasins Mestdagh ont entamé une mue : changement de produits, d’enseignes sur les façades ou de logos sur les charrettes.
Le groupe concurrent Intermarché est désormais l’actionnaire de la société et le personnel attend de voir à quels autres changements il va devoir faire face. Un conseil d’entreprise extraordinaire est convoqué ce lundi matin.
L’inquiétude du personnel
Les raisons d’être préoccupé ne manquent pas. Intermarché repose sur un ensemble de magasins franchisés, ce qui n’est pas le cas de la majorité des magasins Mestdagh. Or, ce système qui n’est pas à l’avantage des employés pourrait bien être progressivement généralisé.
Le système franchisé comme référence
Les syndicats ont déjà dit leurs craintes : cela signifie des rémunérations inférieures, une flexibilité accrue, des amplitudes de travail plus grandes et pas de CPPT (Comité pour la Prévention et la Protection au Travail) pour veiller au bien-être du personnel.
A ces considérations, s’ajoute le C.V. de celui qu’ils vont rencontrer ce lundi : aujourd’hui à la tête d’Intermarché Belgique, Guillaume Beuscart est celui qui, du temps où il dirigeait Mestdagh, a procédé à un licenciement massif en 2018 : 450 personnes avaient été remerciées.
Il y a déjà des Mestdagh franchisés
Chez Mestdagh, 36 sites sont déjà franchisés. Pour eux, la reprise par Intermarché ne changera probablement pas grand-chose. En revanche, pour les 51 autres magasins, on s’attend à un chamboulement et probablement à quelques pertes d’emplois. Il y a en effet l’un ou l’autre Mestdagh en concurrence directe avec un Intermarché voisin. Il est probable qu’il soit mis fin à cette situation.
Sur cela et sur l’avenir en général des anciens Mestdagh, le personnel attend les éclaircissements que devrait apporter le conseil d’entreprise de ce lundi matin.