A la rentrée 2024, les bacheliers en agronomie de la haute école de la Province de Namur devraient déménager. La Province de Namur lance la construction d’un nouveau bâtiment scolaire de 3300m² à Ciney, en bordure du chemin d’Haljoux. Le premier coup de pelle a été donné ce vendredi en présence du ministre Frédéric Daerden. La Fédération Wallonie-Bruxelles subsidie en effet le projet à hauteur de 4 millions d’euros (pour un investissement total de 6 millions).
Besoin d’espace
Actuellement, le bachelier en agronomie compte 200 étudiants – un chiffre relativement stables malgré une baisse pendant la crise sanitaire. Les cours se donnent sur le site de l’EPASC, l’école d’Agronomie et des Sciences de Ciney, école secondaire gérée également par la Province. Une situation qui peut sembler cohérente sur le plan pédagogique, mais qui n’est pas idéale. "Depuis 35 ans, nous vivotons dans un bâtiment qui n’était pas prévu pour ça, puisqu’il s’agit d’un ancien atelier automobile dans lequel des classes et un auditoire ont été aménagés", explique Thibault Fiasse, directeur du département agronomie à la Haute Ecole. L’auditoire est trop petit, il n’y a pas de cafétéria, les sanitaires sont étriqués. "Pour les travaux en laboratoire, il faut naviguer entre deux sites. Ce n’est clairement plus adapté à nos besoins." Le nouveau bâtiment de deux étages accueillera 6 salles de classe, un auditoire de 227 places et cinq laboratoires. "Nous allons pouvoir développer des nouveaux projets de recherche, mais aussi d’accueillir de la formation continue pour les agriculteurs, par exemple."
Opportunité à saisir
En construisant un nouveau bâtiment, la Province souhaite donc offrir un meilleur accueil aux étudiants. Mais aussi, peut-être, en accueillir plus. "Depuis quelques années, notre école secondaire d’agronomie est en plein développement, avec une augmentation du nombre d’élèves de 30% sur les trois dernières années", explique Richard Fournaux, Député provincial en charge de l’enseignement. "Ce sont autant de candidats potentiels pour notre bachelier !" D’autant que les élèves n’auront qu’à traverser la rue pour se rendre dans leur nouvelle école. Le pouvoir organisateur espère par ailleurs, avec sa double implantation, devenir un pôle de référence dans les sciences du vivant et l’agronomie.