Pour Philippe Henry, la question des murs anti-bruits fait partie d’une problématique globale de la mobilité en Belgique.
S’il ne dément pas l’utilité des murs anti-bruits, il souhaite voir à long terme et plaide pour amorcer un réel basculement dans la mobilité et mise sur des alternatives à la voiture et au camion.
Clairement on est aux limites d’un investissement sans limite dans le réseau routier.
"Pendant plusieurs décennies on a investi de plus en plus de kilomètres de routes, on n’a pas prévu les dispositifs anti-bruits, ça a produit de plus en plus de circulation. On n’a pas assez investi dans les alternatives à la voiture et au camion, avec des transferts de marchandise par le rail par exemple, avec la mobilité douce, pour permettre justement un transfert modal sinon c’est une voie sans issue.
On aura toujours plus de trafic, toujours plus de bruit, toujours plus de coûts d’entretien. En même temps ça produit des embouteillages et de la population."
On doit vraiment basculer dans notre mobilité,
mais forcément ça ne se fait pas du jour au lendemain.
La faute aux erreurs du passé ?
Pour le ministre on a clairement trop investi dans une politique de "la voiture" qui montre aujourd'hui ses limites.
" On a été trop loin dans la place de la voiture, on est aujourd’hui dans un problème climatique très difficile à endiguer, un des objectifs c’est clairement le transfert modal de la voiture et du camion et en même temps on va continuer à investir là où le bruit pose problème."