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Contacts : vis ma vie de livreur

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Par Commissaire Olivier Quisquater

L’émission Contacts du 23 octobre dernier était consacrée à un livreur de repas du CPAS de Wavre. En suivant ce chauffeur, c’est un peu les difficultés de tous les livreurs que nous mettions en avant.

D’une manière générale, le Code de la route ne leur attribue aucune facilité. L’ancienne dispense concernant le port de la ceinture, n’est plus valable désormais que pour le personnel de la Poste en tournée. La grande majorité des livreurs n’est donc pas dispensée du port de la ceinture, même ceux qui font quasiment du porte-à-porte.

La principale difficulté sur la route concerne bien évidemment les arrêts qu’ils doivent faire. Ils peuvent bien entendu utiliser tous les emplacements où le stationnement est autorisé, et utiliser en plus ceux où l’arrêt est autorisé (entrée de garage, arrêt de bus,…) , puisque par définition, livrer une marchandise entre dans la définition de l’arrêt qui est, rappelons-le : art. 2.22 Le terme "véhicule à l’arrêt" désigne un véhicule immobilisé pendant le temps requis pour l’embarquement ou le débarquement de personnes ou de choses (pour revoir les règles générales sur l’arrêt et le stationnement, relisez les articles 23 et suivant du Code !).

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Cela étend donc les possibilités de ranger son véhicule convenablement pour une livraison, mais en pratique, on sait que dans nos villes encombrées, il peut malgré tout être difficile de trouver un emplacement correct à une distance raisonnable de l’endroit où l’on se rend. Si un particulier qui visite à quelqu’un peut se permettre de chercher une place à distance, on comprend tout de suite qu’il n’en est pas de même pour une personne qui livre des repas à des personnes en difficulté, comme notre employé du CPAS. Notre chauffeur a donc honnêtement avoué qu’il ne respectait pas toujours à 100% les règles, et, par exemple, qu’il se garait en double file de temps en temps. On le rappelle, se garer en double file ne fait pas partie des emplacements autorisés pour l’arrêt, ce que semblent oublier bon nombre de conducteurs. Si la police sait se montrer plus tolérante, dans une certaine mesure, pour les livreurs, elle n’aura pas la même compréhension pour un particulier qui se gare mal.

La grande majorité des usagers comprendra cette différence d’appréciation des situations par la police. Mais attention, quand on parle de tolérance, c’est quelque chose qu’on ne peut jamais tenir pour acquis. Deux situations proches, vues par des policiers différents, pourront dès lors avoir des traitements différents également. Et il revient toujours aux livreurs de faire un maximum d’efforts pour limiter la gêne sur la route, c’est le meilleur moyen pour ceux-ci d’éviter d’attirer négativement l’attention de la police, mais aussi, et surtout, de mettre en danger le trafic autour d’eux.

Quant aux autres usagers, sans surprise, les livreurs comptent aussi sur eux pour faire preuve d’un peu de patience et de prudence quand ils sont en tournée. D’ailleurs, ne dit-on pas que " patience est mère de sûreté "…

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