Contre des bandes criminelles qui sèment le chaos à Haïti, le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé vendredi une batterie de sanctions, une première ré-implication internationale dans ce pays en crise aiguë avant l’envoi possible d’une force armée.
Le Conseil de sécurité débattait depuis des semaines de deux projets de résolutions sur Haïti, aux prises avec une "situation absolument dramatique […] et cauchemardesque" selon les mots lundi du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Un premier texte, préparé par les Etats-Unis et le Mexique, a été voté vendredi matin à New York à l’unanimité par les 15 membres du Conseil, dont la Chine et la Russie.
La résolution prend pour cible les gangs qui mettent ce pays pauvre des Caraïbes en coupes réglées et "exige une cessation immédiate de la violence, des activités criminelles et des atteintes aux droits humains".
Le texte prévoit la mise en place d’un régime de sanctions (interdiction de voyage, gel des avoirs, embargo ciblé sur les armes) contre ces bandes armées et leurs meneurs, accusés de "saper la paix, la stabilité et la sécurité d’Haïti et de la région".