Les paroles de Stevie Wonder disent de "Commencer à vivre nos vies, vivons pour le futur paradis", par opposition à vivre dans le passé malheureux ou dans le futur illusoire afin d’échapper aux problèmes sociaux actuels.
La reprise de Coolio commence par des mots extraits de la Bible, Psaume 23 : 4 : "J’ai marché dans la vallée de l’ombre de la mort" puis il s’écarte de la Bible et il dit : "Je regarde ma vie et je me rends compte qu’il ne reste plus grand-chose, parce que je me suis défoncé et j’ai ri si longtemps que même ma mère pense que je suis devenu fou".
Cette transition entre texte sacré et texte profane est une allusion à sa propre vie.
Coolio a effectivement été membre d’un gang de Los Angeles, et pas n’importe lequel, les Baby crips, c’est l’un des gangs les plus violents des États-Unis. Il a aussi travaillé dans la sécurité des aéroports et comme pompier volontaire avant de se consacrer pleinement au hip-hop et dans cette chanson Gangsta’s Paradise, Coolio évoque justement la vie d’un membre de gang et même plus largement la vie en général puisqu’il dit qu’on vit dans le paradis des gangsters. Il dit aussi ne pas avoir l’impression d’avoir écrit Gangsta’s Paradise, comme s’il y avait eu une intervention divine qui lui avait dicté les paroles. "La chanson", disait-il "était une entité qui m’a choisi comme passeur".
Dans une autre interview, il ajoute n’avoir jamais pensé que la chanson se diffuserait comme elle l’a fait, touchant tous les âges, les genres, les pays et les générations.