Belgique

COP26 : le plan climat flamand permettra-t-il à la Belgique de se répartir les efforts à fournir pour le climat ? Le ministre Henry réagit

Belgique : efforts climatiques à géométrie variable

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Par Jean-François Noulet

Jeudi soir, le gouvernement flamand est parvenu à se mettre d’accord sur les mesures qu’il compte prendre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. La Flandre prévoit de diminuer ces émissions de 40%. Maintenant que la Flandre dispose d’un plan climat, comme la Wallonie, Bruxelles et le Fédéral, les différents ministres belges du climat doivent tenter de se mettre d’accord pour se répartir les efforts à fournir en matière de réduction des émissions de CO2 et rencontrer les objectifs européens. L’Europe vise 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le ministre wallon du climat, Philippe Henry, qui préside la Commission Nationale Climat, la CNC, là où se déroulent les négociations entre les entités belges, a réagi à l’accord flamand.

Le Plan Climat flamand met en difficulté un accord "belge"

Les différents ministres belges en charge du climat se reverront mardi dans le cadre de la COP26 à Glasgow pour tenter d’avancer vers un accord intrabelge sur la répartition des efforts à fournir par les différentes entités du pays pour rencontrer les objectifs européens, a-t-on appris vendredi.

L’objectif est que la Belgique parvienne à atteindre les 55% de réduction des émissions de CO2 d’ici 2030, comme le veut l’Union européenne. Le gouvernement fédéral a déjà présenté des mesures qui vont dans ce sens. Bruxelles a revu ses ambitions à la hausse. La Wallonie vise 55%, mais doit encore préciser avec quelles mesures. Quant à la Flandre, elle a décidé jeudi de réduire ses émissions de 40%, soit moins que ce que l’Europe demandera à la Belgique de faire. Ce qui pourrait poser problème.

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Si la Flandre fait moins d’efforts, les autres devront en faire plus…

En clair, si la Flandre fait moins que la moyenne demandée, les autres entités devront accentuer les efforts. "C’est clair qu’il n’y a pas de manière évidente un accord global puisque nous savons que l’ambition européenne sera probablement de 47% pour la Belgique. Or, le gouvernement nous annonce des actions pour 40%", a réagi Philippe Henry, le ministre wallon du climat, qui préside les négociations entre les entités belges en vue d’aboutir une position commune "belge".

"On est évidemment en difficulté", ajoute Philippe Henry. Toutefois, "nous devons analyser plus en détail ce que recouvrent exactement ces mesures et de quelles façons elles s’additionnent et s’intègrent avec les mesures prises aussi par le fédéral sur l’ensemble du territoire", poursuit le ministre wallon du Climat.

Tentative d'accord belgo-belge la semaine prochaine?

La Belgique n’a pas l’obligation d’aboutir à un accord à Glasgow, avant la fin de la semaine prochaine et des réunions de la COP 26. Cependant, estime Philippe Henry, "ce serait beaucoup mieux que la Belgique puisse annoncer qu’elle a trouvé la manière de réaliser les objectifs climatiques sur son territoire".

Sa collègue fédérale, Zakia Khattabi (Ecolo), s’était dit, plus tôt en matinée, "déçue" de cet accord flamand qui, malgré une ambition plus élevée que celle affichée jusqu’ici par le nord du pays, "reste largement en deçà de ce que l’Europe demande".

Les ministres de l’Énergie et du Climat se sont réunis ce vendredi après-midi en visioconférence pour examiner une proposition de compromis déposée par le ministre wallon Philippe Henry, qui préside actuellement la Commission nationale Climat (CNC).

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