COP26 : le Train du Climat est parti de la Gare du Midi (photos)

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Par Paul Verdeau, avec François Corbiau et Eric Boever

Parti d’Amsterdam un peu avant 9h, le Train du Climat est passé par la gare de Bruxelles-Midi ce samedi matin. Direction Glasgow, où se tient la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26). Plusieurs compagnies ferroviaires s’étaient unies à Youth for Sustainable Travel, organisation européenne qui promeut les voyages durables, afin de faire rouler ce train spécial vers la COP26.

A son bord, 500 personnes issues de quarante pays différents, qui voyagent vers l’Ecosse afin de faire entendre leur voix sur le changement climatique. La ministre fédérale de l’Environnement Zakia Khattabi et le ministre bruxellois de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) étaient présents, tout comme les activistes de Youth For Climate Adélaïde Charlier et Anuna De Wever. "Pour nous, en tant qu’activistes, c’est tout à fait normal de prendre le train, explique une militante. Et cette fois-ci, une fois de plus, c’est pour faire passer le message qu’il faut arrêter de prendre l’avion à tout va et de penser aux alternatives de transport doux, comme ici le train pour aller en Angleterre."

Les militants et militantes de Youth For Climate samedi.

Pour le ministre bruxellois de la Mobilité Georges Gilkinet, le train est aussi une évidence en termes d’écologie. "Un tiers des émissions de gaz à effet de serre sont provoquées par nos transports, affirme-t-il. Plus de personnes et de marchandises dans les trains, c’est aussi une manière de répondre à nos enjeux climatiques."

Seul problème : le prix. "Le train est plus cher que l’avion, parce que le train paie ses coûts environnementaux, rappelle Jacques Damas, CEO d’Eurostar. Les autres modes, pas simplement l’avion, n’en font pas. D’où l’importance de l’intervention des institutions européennes et des gouvernements pour avoir ce prix du carbone bien intégré dans le prix de chacun des modes."


►►► À lire aussi : L’avion moins polluant que le train ? Seulement dans de très rares cas


Toutes ces questions seront sûrement évoquées par les ministres et les activistes au cours du voyage. "Il faut savoir qu’aujourd’hui avec toutes les négociations et les ambitions sur la table au niveau international, on arrive à un réchauffement planétaire de 2,7°C, c’est bien au-dessus que ce qu’on nous a promis à Paris en 2015. Du coup aujourd’hui on demande : 'Comment vous allez tenir votre promesse ?' On continue à mettre la pression." Des ateliers sur le thème du climat seront organisés dans le train.

Initialement prévu à 10h48, le départ a été légèrement retardé : le train n’a quitté la Gare du Midi que vers 11h06.

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