Le président chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine ne se rendront pas à Glasgow, plombant un avenir où chaque effort est compté. La COP26 devrait toutefois servir de terrain de négociations à ceux qui veulent augmenter les ambitions climatiques puisque les efforts mondiaux (réalisés, et prévus) ne sont jusqu'ici pas suffisants pour contenir la hausse des températures sous 1,5° C.
"L’idée de cette COP26, c’est vraiment de pousser les parties vers plus d’ambition, vers des engagements plus importants", explique Chiara Armeni. "C’est ce à quoi aspire l’Union européenne mais elle veut aussi peser sur la promesse faite par les pays développés aux pays en voie de développement (PVD) de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars chaque année, entre 2020 et 2025".
Bref, l’UE veut que les pays développés passent des paroles aux actes, leur engagement n’étant pas honoré, comme l’indiquait récemment l’OCDE. L’Organisation pour la coopération et le développement économiques a indiqué que ce financement avait atteint 80 milliards en 2019. Au regard des engagements actuels, Oxfam estime de son côté que "les pays riches ne tiendront pas leur promesse et n’atteindront que 93 à 95 milliards de dollars par an d’ici à 2025, cinq ans après la date fixée. Cela signifie que les pays vulnérables pourraient se voir privés de 68 à 75 milliards de dollars au total au cours de cette période de six ans".
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La promesse de 100 milliards pour aider les PVD à réduire leurs émissions et à s’adapter aux effets du dérèglement climatique est réitérée à chaque conférence des parties depuis la COP15 de Copenhague. Ces polémiques plombent les négociations climat depuis le début et ce sera plus que probablement le cas à Glasgow.