COP26 : que planter dans nos jardins en tenant compte du changement climatique ?

Réchauffement climatique : les rhododendrons résistent mal à la sécheresse

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Le réchauffement climatique a des conséquences sur toutes les formes de la nature : l’air, les mers et océans, les glaciers, les forêts, mais aussi tout simplement pour nos jardins et nos balconnières. Comment adapter nos plantations aux changements progressifs mais inéluctables ?

Maîtriser le manque d’eau

Souvenons-nous de l’année 2020 : l’été a été caniculaire. Le réchauffement de la planète, ce sont des étés chauds et secs, des hivers doux et pluvieux et des gelées tardives. Peu de plantes peuvent s’adapter à des longues périodes de sécheresse et à des excès d’eau en même temps. Les plantes doivent pouvoir s’adapter et à nous de les aider.

Pour le potager, Alain Peeters, botaniste et ingénieur agronome, conseille, par exemple, "d’installer un système d’irrigation automatique de goutte-à-goutte qui permet à l’eau, lors de fortes précipitations, de mieux pénétrer dans le sol. Ce système permet de réduire l’utilisation d’eau en période d’arrosage, tout en en apportant suffisamment aux légumes". Il conseille également des systèmes d’ombrage avec des filets.

Arbres et buissons

Les grands arbres sont vulnérables. Oublions les hêtres, les chênes pédonculés et les épicéas qui ne résistent pas au réchauffement climatique. Privilégions plutôt les tilleuls à petites feuilles, les châtaigniers, noyers, chênes chevelu et pubescent, alisiers, cormiers. Surtout, explique Alain Peeters, "planter ces arbres selon l’exposition et le sol qui leur conviennent, car ils seront là pendant des décennies".

Quant aux buissons, il faudra limiter les espèces à enracinement superficiel comme les rhododendrons et les azalées, plantes très répandues dans nos jardins, mais qui ne supportent pas la sécheresse. Le botaniste suggère "plutôt l’hortensia, l’hydrangea paniculata, et de renoncer au type macrophylla, qui exige beaucoup d’eau".

Fleurs et pelouse

"Les fleurs à bulbes réagissent très bien à la sécheresse", poursuit Alain Peeters, "comme les tulipes, crocus, jonquilles et même des espèces plus méditerranéennes, comme les asphodèles ou la viorne tin, appelée aussi laurentin". Par contre, les lauriers roses, que l’on retrouve en masse autour de la Méditerranée, craignent le gel et ne sont donc pas encore prêts à être implantés dans nos jardins.

Les pelouses seront évidemment moins tondues en période de sécheresse et "on a intérêt à remplacer les pelouses par des vrais prés fleuris avec des plantes indigènes de prairies extensives". L’apport de matière organique (compost) dans les trous de plantation et en surface permet une meilleure économie en eau du sol et donc de limiter le desséchement.

Il n’y a plus qu’à faire son choix pour être prêt au printemps.

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