"La plupart des pays ici n’ont pas l’intention de revenir en arrière", a insisté l’émissaire spécial américain pour le climat John Kerry, tandis que la présidence égyptienne de la COP27 appelait à aller "encore et encore et encore plus loin".
Comme les décisions sont prises par consensus, un seul pays peut empêcher toute adoption. L’an dernier, une revendication surprise de dernière minute de la Chine et de l’Inde avait encore prolongé la conférence qui avait déjà largement débordé.
Sous cette pression, les délégués avaient affaibli la référence, toutefois historique, aux énergies fossiles, appelant à "intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture" de CO2.
La façon dont les fossiles seront évoqués sera regardée de près, alors que certains souhaitent un renforcement de cette formulation, pour inclure le gaz et le pétrole, ou évoquer une date de sortie, note une source européenne.
Dans la déclaration finale, il faut "un certain nombre de choses qui disent aux gens + on vous a entendus, il y a une urgence, c’est tout le monde sur le pont et on va utiliser tous les leviers pour décarboner la planète + ", résume Alden Meyer, analyste au think tank E3G.
Du Pakistan noyé sous les inondations historiques il y a quelques mois aux petites îles du Pacifique menacées par la montée de l’océan, les pays en développement réclament de leur côté plus d’argent aux pays riches qui n’ont pas respecté leur promesse de porter à 100 milliards de dollars par an leur aide destinée à la réduction des émissions et l’adaptation aux impacts.
Ils revendiquent également désormais la mise en place d’un mécanisme spécifique pour faire face aux "pertes et dommages" déjà subis, se heurtant à la réticence des pays riches.