La Belgique a noué un programme de collaboration avec le Mozambique pour aider la population de ce pays du sud de l'Afrique à mieux se protéger contre les conséquences du changement climatique, a annoncé lundi le ministre en charge de la Coopération au développement, Frank Vandenbroucke (Vooruit), alors que la COP27 a démarré dimanche à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Ce programme est prévu jusqu'en 2028 et voit la Belgique y consacrer une enveloppe de 25 millions d'euros, dont 2,5 millions d'euros seront spécifiquement alloués au volet des pertes et préjudices ("loss and damage"), question au cœur des négociations en cours à la COP27.
Explicite
La Belgique se présente ainsi comme l'un des premiers pays au monde à considérer explicitement le sujet des pertes et préjudices comme domaines d'action. Seuls l'Écosse, la Wallonie et le Danemark ont précédemment annoncé des moyens spécifiquement consacrés au financement des dégâts irrémédiables dus aux changements climatiques. Le concept fait référence aux conséquences du réchauffement auxquelles il n'est plus possible de s'adapter, ou aux "limites de l'adaptation" dans le langage des scientifiques du Giec. Sa prise en compte est demandée à cor et à cri depuis des années par les pays les plus vulnérables aux conséquences du dérèglement climatique.