Le Vanuatu, situé dans l’océan Pacifique, veut impliquer la Cour internationale de Justice des Nations Unies dans la lutte contre le dérèglement climatique. L’État insulaire, menacé par la montée du niveau des océans, affirme qu’environ 80 pays soutiennent l’initiative.
Concrètement, le Vanuatu veut solliciter un "avis consultatif" (advisory opinion) sur le changement climatique à la CIJ, basée à La Haye. Cet avis "a un grand poids légal et une autorité morale importante", selon l’État insulaire.
Un tel avis d’un juge de La Haye peut clarifier les personnes qui peuvent être tenues responsables de la crise climatique, par manque d’actions, a pointé mercredi le ministre du Vanuatu Ralph Regenvanu lors de la COP27 qui se tient à Charm-el-Cheikh, en Égypte. L’avis portera sur "les obligations des pays à protéger les droits des générations actuelles et futures contre les conséquences néfastes du changement climatique", peut-on lire sur le site web dédié à l’initiative.
"Une coalition grandissante de plus de 80 pays appelle à un avis consultatif non contraignant de la Cour internationale de Justice pour aider à clarifier quand le droit international existant peut s’appliquer pour renforcer la lutte contre le changement climatique, protéger les populations et l’environnement, et sauver l’accord de Paris." Selon le site web, en Europe, l’Allemagne, le Liechtenstein, le Portugal et la Roumanie soutiennent l’initiative.
La demande d’intervention de la CIJ pourrait être soumise cette semaine à l’Onu. Un éventuel avis ne tombera cependant pas avant plusieurs années.