Corée du Sud: le maire de Busan démissionne pour harcèlement sexuel

Oh Keo-don a démissionné

© - - AFP

Le maire de Busan, la deuxième plus grande ville de Corée du Sud, a démissionné jeudi après avoir reconnu le harcèlement sexuel d'une employée.

Membre du Parti démocratique au pouvoir, Oh Keo-don, 71 ans, était le premier magistrat de cette cité portuaire de 3,5 millions d'habitants, dans le Sud du pays, où se tient chaque année le grand rendez-vous asiatique du cinéma.

C'est le plus haut responsable politique sud-coréen à tomber dans une affaire liée au mouvement #MeToo contre les violences faites aux femmes, après l'ancien l'ancien gouverneur de la province du Chungcheong Sud. Ce dernier avait été condamné l'an dernier à trois ans et demi de prison pour avoir violé sa secrétaire.

"Contacts physiques inutiles"

"J'ai réalisé que mon comportement pouvait être perçu comme du harcèlement sexuel et je n'aurais pas dû agir ainsi", a déclaré M. Oh. Il a reconnu avoir eu des "contacts physiques inutiles" avec une de ses subordonnées au cours d'une réunion, sans livrer plus de détails.

La victime a fait état de cet incident, qui s'est déroulé en avril, auprès d'un centre d'écoute. Elle a déclaré dans un communiqué avoir "peur" de ce qui pourrait se produire par la suite. "Malgré toutes mes inquiétudes, le bon sens m'a obligé à exiger sa démission", a-t-elle affirmé.

En dépit d'un remarquable essor industriel, la société sud-coréenne demeure très patriarcale et nombre de victimes de harcèlement demeurent silencieuses pour ne pas être ostracisées.

Des signes de changement sont apparus en 2018 quand une procureure, Seo Ji-hyun, a accusé publiquement un supérieur hiérarchique de l'avoir pelotée de manière insistante lors de funérailles. Cette dénonciation a été à l'origine d'un mouvement #MeToo en Corée du Sud.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous