La semaine dernière, la province de Liège basculait en phase 4 d’alerte sanitaire. En 14 jours consécutifs, on dénombrait en moyenne 100 contaminations pour 100.000 habitants. Une hausse qui se remarque principalement dans les communes où le taux de vaccination est le plus faible. Mais quid des hôpitaux ? Y craint-on un nouveau pic d’hospitalisation ? Quid de la vaccination ?
La province de Liège est dans le rouge. Les contaminations flambent, mais qu'en est-il dans les hôpitaux ? Est-ce grave docteur ? Philippe Devos, chef des soins intensifs au CHC de Liège, n’est pas encore inquiet, "pour le moment". "J’ai à peu près 10% de mes lits occupés par des patients Covid, donc j’ai de la marge", indique-t-il.
Par contre, "ce qui nous préoccupe le plus plus, c’est qu’aujourd’hui on remarque en province de Liège un nombre de contaminations par 100.000 habitants qui est supérieur à ce qu’on avait à la troisième vague et à peu près équivalent à ce qu’on avait à lors de la première vague", ajoute le docteur. Le virus circule donc beaucoup en territoire liégeois.
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Et si les hôpitaux ne sont pas encore saturés, c’est grâce aux vaccins. Mais bien entendu, "le vaccin ne marche que chez les vaccinés." Or, en Wallonie, "si je prends les plus de 65 ans, qui sont la population à risques, je suis à 87% de couverture, donc j’ai 13% des malades qui n’ont aucune protection et qui sont au milieu d’un virus qui circule beaucoup. Si ces 13% arrivent en un mois dans les soins intensifs, là nous allons saturer, c’est certain."
"La Flandre est à 95% des plus de 65 ans vaccinés, donc ils sont à l’aise et je pense qu’ils sont maintenant hors de danger. Mais nous, en Wallonie, et particulièrement à Liège, nos patients à risques n’ont pas encore compris l’intérêt de la vaccination. Il est grand temps !", prévient Philippe Devos.