"Chacun, avec les connaissances dont il dispose, a commencé à élaborer des remèdes et nous les avons testés, chacun pour un symptôme différent." Ils concoctent par exemple des infusions à base d’écorces d’arbres, du carapanauba (aux vertus anti-inflammatoires), du saracura mira (utilisé habituellement pour le traitement de la malaria) ou du thé avec des ingrédients moins exotiques comme le citron, la menthe, la mangue, l’ail, le gingembre ou le miel.
Aucun test de dépistage n’a été effectué au village des Sateré Mawé mais Valda Ferreira de Souza, 35 ans, est un cas suspect de coronavirus.
Elle a ressenti des symptômes, qui ont fini par passer grâce aux infusions, dit-elle : "Ça m’a fait beaucoup de bien. Je ressentais de la fatigue, j’étais un peu essoufflée".
Rosivane Pereira da Silva, 40 ans, aide André Sateré Mawé à préparer les breuvages. Après avoir fait bouillir les ingrédients dans l’eau, elle les répartit dans de petits flacons ou dans des récipients plus grands, selon les besoins. C’est grâce à son grand-père qu’elle a su quels ingrédients utiliser. "Je parle toujours avec mon grand-père Marcos, qui a 93 ans et s’y connaît en plantes médicinales", explique-t-elle.