Mais le variant B.1.1.529 est-il plus virulent, plus dangereux ? Il est trop tôt pour répondre à cette question aujourd’hui. De même, les experts ignorent si le variant B.1.1.529 échappe à l’immunité pré-acquise, c’est-à-dire si le fait d’avoir été vacciné ou d’avoir développé antérieurement le Covid-19 protège contre le nouveau variant.
"Il n’y a pas de réponse formelle à ce stade. Une équipe de scientifiques suspecte en revanche une concentration de mutations dans des éléments clés du variant, susceptibles d’affecter les anticorps qui neutralisent le SARS-CoV-2", explique Benoît Muylkens. "Ce variant Omicron présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes", a indiqué pour sa part le groupe d'experts chargé par l'OMS de suivre l'évolution du Covid-19.
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Le virologue de l’Unamur poursuit : "Il ne faut pas paniquer pour autant. Des essais doivent encore être validés en laboratoire. On va prendre des sérums de patients infectés ou vaccinés et vérifier s’ils sont capables de neutraliser le variant. Il existe par ailleurs une immunité cellulaire et, là, on ne sait rien encore. Il y a des chances pour qu’elle soit moins impactée".
Pour le porte-parole du Centre interfédéral de crise, Yves Van Laethem, il est "trop tôt pour savoir si le nouveau variant sud africain constitue une menace. "Toutefois, si ce variant s’avère problématique, je pense qu’il est crucial de maîtriser cette quatrième vague le plus vite possible afin que cette nouvelle souche ne vienne pas engorger encore plus les services hospitaliers", poursuit l’infectiologue. "Il faudra prendre des précautions au niveau belge et européen pour prévenir l’arrivée du variant Nu".