Plusieurs ONG exhortent mercredi les dirigeants européens à lever d'urgence les droits de propriété intellectuelle sur les outils de diagnostic et traitements du Covid-19.
Alors que le Conseil européen se réunit jeudi et vendredi à Bruxelles pour aborder notamment la question de la solidarité internationale face au Covid-19, Amnesty International, le CNCD-11.11.11, Médecins Sans Frontières, la Mutualité chrétienne, Solidaris et Test Achats dénoncent la position de certains pays, dont la Belgique, qui s'opposent à la suspension temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les technologies et dispositifs médicaux liés au Covid-19.
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"Les entreprises pharmaceutiques avec lesquelles l'Union européenne conclut des contrats pharaoniques réservent la quasi-totalité de leur production aux pays riches qui monopolisent ainsi les stocks de vaccins et de traitements", soulignent les organisations. "En plus de s'opposer à la levée des brevets, ces mêmes entreprises refusent de partager leurs technologies avec des producteurs locaux", poursuivent-elles, rappelant que la couverture vaccinale en Afrique atteint seulement 4%.
"L'opposition des pays riches, dont la Belgique, à l'assouplissement des règles de propriété intellectuelle bloque la possibilité de production et d'approvisionnement global de diagnostics, de vaccins et de traitements contre le Covid-19. Pourtant, permettre cette dérogation est primordiale pour endiguer la pandémie."
Les organisations appellent la Belgique et les Etats membres de l'Union européenne à se prononcer en faveur de la suspension temporaire des droits de la propriété intellectuelle, à l'instar de la France, l'Espagne, la Grèce et l'Italie ou, à tout le moins, à ne pas s'y opposer activement.