Tous les indicateurs de l'épidémie de coronavirus poursuivent leur tendance à la baisse (sauf les décès, plus en décalage, qui sont encore sur un plateau). Mais on peut remarquer que l'ampleur de cette diminution est beaucoup plus importante au niveau des contaminations que des admissions pour Covid.
Cela fait en effet plus d'une semaine que les cas diminuent de plus de 40% par semaine, alors qu'on reste aux alentours de 20% pour la diminution des admissions. Comment l'expliquer?
- la baisse n'est pas homogène: en janvier, c'est parmi les jeunes que les cas ont le plus explosé. Et c'est chez eux aussi que la diminution a été la plus rapide et la plus importante. La diminution chez les plus de 80 ans n'est intervenue que plus tard. Encore aujourd'hui, si la baisse sur l'ensemble des cas est de 46%, elle est en fait de plus de 50% chez les 0 à 20 ans, et de 25% seulement chez les plus de 80 ans
- le risque d'hospitalisation n'est pas le même: même si on a eu beaucoup plus d'hospitalisations d'enfants lors de cette vague Omicron, le risque d'être hospitalisé n'est pas le même à 12 ans ou à 85 ans. Même avec un booster, il y avait 225 hospitalisés pour 100.000 boostés de plus de 85 ans dans les derniers chiffres Sciensano, contre 59 enfants hospitalisés sur 100.000 non vaccinés. Le fait de réduire les contaminations chez les plus jeunes ne permet donc pas de réduire uniformément le nombre d'admissions.
- il y a un décalage: comme les contaminations commencent à diminuer de façon plus nette chez les plus âgés aussi, on pourrait s'attendre que le taux d'admissions suive aussi, avec un décalage habituel.