Le nombre officiel de cas détectés de l’épidémie de coronavirus en Belgique continue d’augmenter, mais à un rythme de moins en moins soutenu (+33% alors qu’ils doublaient en une semaine au début du mois). Mais ce nombre reflète-t-il réellement le niveau de contamination actuel dans le pays ? On peut en douter, vu les changements opérés dans la stratégie de testing, le développement des autotests et les effets pervers du Covid Safe Ticket : pour éviter que celui-ci soit suspendu, de nombreuses personnes semblent éviter d’effectuer un test PCR, même s’ils ont des symptômes et/ou un test négatif.
Signe de cette sous-estimation : le taux de positivité, c’est-à-dire le nombre de tests positifs par rapport au total de tests effectués. Celui-ci est en forte augmentation depuis plusieurs semaines et est calculé entre le 8 et le 14 janvier dernier à 33,1%. C’est-à-dire un test positif sur 3, mais aussi le record absolu depuis le début de l’épidémie !
Or, ce que cet indicateur montre, c’est surtout si on teste suffisamment. Ainsi, au Danemark, où l’incidence est près de deux fois supérieure à celle de la Belgique, le taux de positivité n’a jamais dépassé 13%. Il faut dire que le pays scandinave est un de ceux qui testent le plus et le mieux (notamment au niveau du séquençage). Ce qui veut dire que si on testait autant en Belgique qu’au Danemark, il est probable que notre pays afficherait la plus haute incidence.