Les chiffres sur le coronavirus en ce dernier jour de l’année 2021 ne sont pas extrêmement réjouissants. Ils repartent à la hausse : 7039 nouvelles infections en moyenne par jour. C’est le début de la 5e vague pour le porte-parole interfédéral Covid19 chez nous.
"Elle est en train de hoqueter un peu, mais elle est inévitablement là. Tous nos voisins sont dans leur vague de contamination à Omicron, on ne va pas y échapper, nous sommes un petit pays, donc elle va commencer dans les jours qui viennent et je pense qu'il faut continuer à appliquer les mesures qu'on avait initiées avec sérénité, mais avec sérieux surtout."
S’il ne s’agit pas d’une "vaguelette" pour utiliser un terme d’Yves Van Laethem à propos des dernières remontées, le porte-parole interfédéral se veut optimiste tout en restant prudent. "Je pense qu’on aura une vraie vague de contaminations. C’est indubitable."
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"Mon fantasme sanitaire pour l’instant, c’est d’avoir une vaguelette d’un point de vue clinique et au point de vue de l’impact sur les hôpitaux mais ça, c’est le futur qui nous l’apprendra."
Il court vite mais ne frappe pas fort
Omicron, plus contagieux mais moins dangereux, c’est le profil qui se dessine de ce nouveau variant. "On a un mélange entre quelqu'un qui court vite, mais qui tape moins fort. Donc, tout le problème est de savoir si ce joueur-là va changer la donne des autres matchs qu'on a déjà eus avec le coronavirus, et c'est malheureusement à la fin du match qu'on saura qui est le meilleur joueur. On espère que celui-ci marquera moins de buts que les précédents"
Les États-Unis ont décidé de réduire la quarantaine, afin de limiter l'impact d'Omicron sur l'activité économique. Un exemple à suivre ? "On verra où on en sera dans l'évolution de la cinquième vague chez nous. Si cette cinquième vague nous touche trop, il faudra effectivement jouer aux marges avec les mesures de sécurité pour être le plus safe possible quant au risque de transmission, mais permettre malgré tout à la société de fonctionner. Ça ne sert à rien d'avoir des lits d'hôpitaux si les infirmières sont malades ou si elles sont en quarantaine ou si rien ne fonctionne dans la société en général."
Mais pour autant, l'infectiologue ne recommande pas de faire comme les États-Uniens. "Pour l'instant, on ne raccourcit rien du tout. Je pense que c'est quelque chose à prendre si nécessité est, et nécessité n'est pas pour l'instant. Donc, si d'ici 10 ou 15 jours, en Belgique, la situation est telle que, il faudra peut-être prendre cette décision. C'est le RAG (Rapid Assessment Group) qui devra se réunir, et il peut le faire très rapidement, pour décider ou non du raccourcissement de cette période de quarantaine et d'isolement."