Selon le dernier rapport de surveillance génomique du SARS-CoV-2 réalisé par le laboratoire de référence nationale de la KU Leuven et de l’UZ Leuven, dont la RTBF a pu prendre connaissance ce mardi soir, la part d’Omicron est désormais de 93,7% parmi les souches du virus en circulation (analysées après le 10 janvier 2022).
Le rapport détaille également qu'Omicron est devenu, ces dernières semaines, majoritaire au sein des personnes hospitalisées (analyse sur un sous-échantillon de l'ensemble des personnes hospitalisées, du réseau de surveillance de base).
Les auteurs du rapport concluent le taux de positivité très élevé, qui a atteint 34% ce 19 janvier, est symptomatique d'une stratégie ou des capacités de testing inadéquates. Ils suggèrent alors un système inspiré des Anglais, qui peuvent s'auto-déclarer positif au coronavirus sans passer par un test PCR.
Analyse des lignées d’Omicron
Les scientifiques ont analysé plus en profondeur une partie des séquences de SARS-CoV-2 disponibles, et collectées entre le 3 et le 16 janvier, soit 2317 séquences génomiques provenant de tests positifs. Dans cet échantillon, pour 89,1% des souches analysées, il s’agit du variant Omicron : 88,6% correspondent à BA.1 et 1,1% à BA.2, les deux lignées du variant Omicron. La deuxième lignée (BA.2) a la particularité d’être impossible à repérer par un simple test PCR car il lui manque la caractéristique génétique qui sert de signal d’alerte dès le test, avant même le séquençage (un gène manquant), d’où la nécessité d’une analyse approfondie des séquençages disponibles.
Le reste des séquences, soit 10%, représente le variant Delta.