Dans la jungle birmane, un groupe d’infirmières a monté un hôpital de fortune pour prendre en charge des malades du Covid, des réfugiés ou des jeunes volontaires ayant pris le maquis après le coup d’Etat.
Après une vague importante en juin-juillet, la junte affirme que les nouveaux cas quotidiens de Covid se comptent sur les doigts de la main, et le variant Omicron n’est pas encore apparue dans le pays d’Asie du Sud-Est.
Mais dans le seul État de Kayah, environ 85.000 personnes ont fui leur domicile en raison des violences, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, et beaucoup s’entassent dans des camps où les infections peuvent se propager rapidement.
Tests et médicaments
Dans un village, une équipe d’infirmières effectue des tests par écouvillonnage, séparée des patients par un simple plastique tendu sur un cadre en bambou.
Les cas positifs reçoivent du paracétamol pour la fièvre et les douleurs et des compléments alimentaires comme de la vitamine D. C’est à peu près tout ce qu’elles peuvent se procurer. Les bouteilles d’oxygène se font rares et sont utilisées avec parcimonie.
Pour les remplir, il faut se rendre à Loikaw, la capitale de l’État, et passer des postes de contrôle de la junte sur la route.
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Selon un récent rapport de Human Rights Watch, les militaires ont bloqué l’acheminement de l’aide humanitaire et des fournitures médicales dans les régions où la résistance au régime militaire est forte.
Dans les six mois qui ont suivi le coup d’Etat, 190 personnels de santé ont été arrêtés et 25 tués, selon un rapport d’Insecurity Insight, de Physicians for Human Rights et de l’université Johns Hopkins.