Les 26 millions d’habitants de Shanghai sont en confinement total depuis deux semaines. Là-bas, un test positif est un aller simple pour un centre d’isolement. Lumières allumées 24 heures sur 24, pas de douches : dans ces dortoirs géants, les conditions sont spartiates voire nocives. Les patients sont nombreux à être à bout de nerfs et les scènes de détresse circulent par millier sur les réseaux sociaux.
La santé mentale des habitants de Shanghai se dégrade et les lignes d’écoute mise en place sont souvent saturées. "Il y a un stress, un épuisement, et on n’a aucune visibilité : c’était une semaine et puis une semaine est devenue deux semaines. Voire maintenant pour certaines personnes trois ou quatre semaines", constate Sabine Menon, psychologue française à Shanghai. "Cette incertitude est vraiment douloureuse."