Mais ils ne peuvent emmener avec eux leurs animaux de compagnie. Résultat : ces derniers courent le risque de rester seuls pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines, sans maître pour les nourrir et veiller sur eux.
Autre crainte : que son chien ou son chat soit euthanasié par les services sanitaires, ce qui est déjà arrivé à quelques reprises en Chine depuis le début de l'épidémie.
Une vidéo comme déclic
La vidéo d'un petit corgi frappé à mort à Shanghai début avril par un membre des services sanitaires a provoqué un tollé sur internet.
Ces images ont créé une véritable "panique" parmi les maîtres, explique Erin Leigh, une Américaine de 33 ans qui a lancé une opération de sauvetage des chiens et chats livrés à eux-mêmes dans les appartements.
Spécialisée jusqu'alors dans le gardiennage d'animaux, elle a constitué en quelques jours avec son groupe d'amis un réseau de centaines de bénévoles.
Je n'ose imaginer dans quelles conditions déplorables elle se serait retrouvée, sans personne pour la nourrir
Ils ont notamment trouvé une personne désireuse d'accueillir temporairement la chatte de Sarah Wang.
"Elle n'aurait pas survécu à une désinfection de mon appartement", raconte la jeune femme de 28 ans. "Je n'ose imaginer dans quelles conditions déplorables elle se serait retrouvée, sans personne pour la nourrir."
Le bien-être animal n'est pas une priorité pour les autorités
Dans une Chine où l'obsession des autorités est d'empêcher l'apparition de tout nouveau cas de Covid-19, le bien-être des animaux de compagnie n'est pas forcément une priorité.
L'an passé, au moins trois chats et un chien ont même été frappés à mort par les services sanitaires, à l'aide de bâtons ou de barres de fer.
Après la diffusion de la vidéo du corgi frappé à mort, Erin Leigh explique avoir été submergée de messages de maîtres "qui voulaient à tout prix sauver leurs animaux".