Coronavirus

Coronavirus en Chine : les autorités réaffirment que leurs données sont transparentes

© Getty Images

Pékin a affirmé vendredi que ses statistiques sur la progression du Covid ont toujours été transparentes, malgré des nombres annoncés de cas et de décès très faibles en pleine résurgence de la maladie sur son territoire.

"Depuis l’apparition de l’épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, dont l’OMS, d’une façon ouverte et transparente", a assuré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Wang Wenbin. "Nous avons partagé la séquence du nouveau coronavirus dès le début et contribué de manière importante au développement de vaccins et de médicaments fiables dans d’autres pays", a-t-il ajouté devant la presse.

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Ces propos font suite à ceux du chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui avait appelé Pékin à transmettre des "informations plus détaillées", et jugé "compréhensibles" les mesures de protections annoncées par d’autres pays envers les voyageurs en provenance de Chine. Cette dernière traverse une vague de contaminations d’ampleur inédite depuis l’abandon brutal, au début du mois, de sa politique dite du "zéro Covid".

Nous avons partagé la séquence du nouveau coronavirus dès le début

Depuis, plusieurs pays ont annoncé introduire des restrictions ou nouvelles exigences pour les voyageurs venus de Chine arrivant sur leur sol. C’est le cas, dans l’UE, de l’Italie et de l’Espagne. Vendredi, Israël s’est ajouté à la liste, décidant d’exiger un test négatif pour les passagers venant de Chine. Vendredi, seuls 5515 nouveaux cas et un décès ont été annoncés par le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Des chiffres qui ne semblent plus refléter la réalité, les dépistages généralisés n’étant plus obligatoires. En Chine, seuls les patients morts d’une déficience respiratoire provoquée par le virus et testés positifs sont considérés comme des victimes du Covid-19.

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Changement radical de la politique anti-covid en Chine

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Décalage

Les données chinoises sur le nombre de morts du Covid-19 ont toujours été transparentes, avaient affirmé jeudi soir les autorités sanitaires de Chine, en dépit d’un décalage avec la réalité des statistiques jusqu’ici données par Pékin.

"La Chine a toujours publié ses données sur les morts du Covid-19 et les cas graves dans une volonté d’ouverture et de transparence", avait affirmé jeudi soir Jiao Yahui, haute responsable de la Commission nationale de santé (NHC), qui fait office de ministère de la Santé. Ses propos sont rapportés par l’agence d’Etat Chine nouvelle.

Une nouvelle vague de contaminations

Le pays traverse une vague de contaminations d’ampleur inédite depuis l’abandon brutal, au début du mois, de sa politique dite du "zéro Covid". Dernier assouplissement en date : la fin des quarantaines obligatoires au 8 janvier à l’arrivée sur le territoire chinois.

Un organisme de contrôle des maladies a recensé vendredi 5.500 nouveaux cas positifs en Chine et un seul mort. Mais depuis la fin des tests de masse et la nouvelle définition, plus étroite, d’un décès attribué au Covid, ces statistiques apparaissent en décalage avec la réalité.

Selon des experts du centre Airfinity, le nombre de morts en Chine pourrait s’élever actuellement à 9000 par jour et atteindre 1,7 million d’ici la fin avril 2023. Jiao Yahui a rappelé que seuls les patients morts d’une déficience respiratoire provoquée par le virus après avoir été déclarés positif à un test PCR étaient considérés comme des victimes du Covid.

Dans d’autres pays, les malades décédés dans les 28 jours consécutifs à un test positif sont comptabilisés comme des morts du Covid. "La Chine s’est toujours engagée, du début jusqu’à la fin, à respecter les critères scientifiques pour juger les décès dus au Covid-19, qui sont conformes aux critères internationaux", a déclaré Mme Jiao.

Dans la continuité de l’abaissement des restrictions, la Chine va reclassifier le 8 janvier le Covid en maladie infectieuse de catégorie B, contre A auparavant, ce qui lui permettra d’encore assouplir les règles sanitaires.

Liang Wannian, responsable de la politique anti-Covid de la NHC, a estimé lors d’une conférence de presse que cette décision était appropriée, scientifiquement et légalement fondée, a rapporté Chine nouvelle.

Ce changement ne signifie pas pour autant que la Chine ouvre grand la porte au virus, mais qu’elle consacre davantage de ressources aux postes les plus importants comme le contrôle épidémique et le traitement des personnes contaminées, a expliqué Liang Wannian.

Sur le même sujet au JT du 28/12/22 :

Changement radical de la politique anti-covid en Chine

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