Un tribunal indien a rejeté vendredi une demande d'annulation d'un grand festival hindou, en dépit des craintes que ce rassemblement ne propage l'épidémie de Covid-19, dans un pays marqué par une recrudescence des cas dus au variant Omicron.
Des centaines de milliers de personnes vont se rassembler à partir de samedi au confluent du Gange et du golfe du Bengale, pendant le festival du Gangasagar Mela pour se baigner à l'occasion de Makar Sankranti, un jour saint du calendrier hindou. Ce festival, qui se déroule sur l'île de Sagar, au sud de Calcutta, marque la saison des récoltes et atteindra son apogée le week-end prochain, avant la nouvelle lune du 17 janvier.
Demande d'annulation rejetée
Un médecin de Calcutta, Avinandan Mondal, avait demandé une ordonnance du tribunal afin d'interdire le festival en raison du contexte sanitaire. Le nombre de nouveaux cas a dépassé les 100.000 vendredi et les autorités de plusieurs grandes villes ont imposé des restrictions afin de ralentir la propagation du virus.
Mais la Haute Cour de Calcutta a rejeté la demande, demandant au gouvernement régional - qui a soutenu le rassemblement et estimé que le nombre de participants ne dépasserait pas 500.000 - de diffuser des publicités prévenant les risques liés à la participation.
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"Des gens de tous les États du pays vont assister à la fête religieuse et prendre un bain sacré", a expliqué à l'AFP le militant écologiste Subhash Dutta. "Ils peuvent être porteurs des variants du virus et cette fête religieuse peut finir par être le plus grand" foyer de propagation de l'épidémie "dans les jours à venir", a-t-il mis en garde.