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Coronavirus : en Italie, l'inquiétude des sites touristiques désertés

Villa d'Este, Tivoli

© Massimo Merlini - Getty Images

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Par RTBF TENDANCE avec AFP

"A Tivoli, l'impact négatif est évident, les villas (la Villa d'Este mais aussi la Villa d'Hadrien, résidence favorite de l'empereur romain, qui régna de 117 à 138) sont fermées depuis maintenant plus d'un mois", se lamente le maire, Giuseppe Proietti.

Le site de Tivoli abandonné par les touristes

Au-delà des sites eux-mêmes, c'est tout le tissu économique autour d'eux qui est affecté : "Cela vaut aussi pour les restaurants, dans le centre historique, où les petites places sont remplies de terrasses de restaurants, toutes complètement fermées", explique l'édile.

Idem pour le secteur hôtelier, constate le président de l'association des structures d'hébergement de Tivoli, Pietro Conversi : "Sur 19 hôtels, seulement deux sont ouverts, les autres sont fermés, pas du fait de la loi, simplement parce qu'il n'y a personne, pas de demande. Les petites structures sont, elles, complètement vides".

Le directeur de la Villa d'Este, Andrea Bruciati, supervise les activités de manutention aux quatre coins des jardins à bord de sa voiturette de golf.

"Nous n'avons pas de rentrée d'argent en ce moment. 2020 sera donc une année terrible", explique-t-il.

La Villa, cœur battant de la petite ville qui accueille jusqu'à 50.000 visiteurs par mois en haute saison, "souffre énormément (...) Nous encaissons une perte très importante en termes de visiteurs", ajoute-t-il.

Villa d'Este, Tivoli
Villa d'Este, Tivoli © boggy22 - Getty Images/iStockphoto

Assurer l'entretien pour le visiteur de demain

La Villa d'Este, un monument public classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2002, compte 4,5 hectares de jardins ornés de sculptures et de fontaines dont la paternité revient au cardinal Hippolyte d'Este, nommé gouverneur de Tivoli par le pape Jules III. De 1550 à sa mort en 1572, il conçoit une résidence entourée de jardins en terrasses inspirée de la Villa d'Hadrien toute proche, pillant au passage une grande quantité du marbre qui s'y trouvait.

"Les coûts d'entretien de ce type de monument sont très élevés, qu'ils soient ouverts ou fermés", constate amèrement Andrea Bruciati, à l'allure impeccable en chemise bleu ciel et cravate.

Le seul aspect positif de cette absence de visiteur est qu'elle permet au moins "l'entretien du réseau des fontaines et des espaces verts", tente de se consoler M. Bruciati, dont la voix est presque couverte par le fracas des eaux des fontaines et cascades : "On essaie au moins d'améliorer le site".

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