Au terme de la deuxième vague, le virus n'a pas plus circulé en Belgique dans les écoles que dans le reste de la société, selon un étude publiée par Sciensano.
Selon les résultats de tests opérés entre décembre 2020 et janvier 2021, le pourcentage d'élèves et d'employés scolaires ayant développé des anticorps contre le SARS-Cov-2 est en effet similaire au pourcentage d'anticorps trouvés parmi la population générale belge (estimé en janvier à 14% de la population), ainsi que chez les soignants de première ligne (avant la vaccination).
Ces résultats vont dans le sens d'une étude comparative internationale qui a démontré qu'au cours de la seconde vague, la fermeture des écoles avait été une des mesures les moins efficaces, loin derrière la fermeture de tous les commerces ou l'interdiction de tous les rassemblements.
Cette dernière étude mettait toutefois en garde qu"'on ne sait toujours pas si les variants concernés affectent différemment certains groupes de population".
L'étude belge, menée en collaboration avec la KU Leuven, pourra l'objectiver en partie puisqu'elle va suivre l'évolution du nombre d'anticorps contre le SARS-Cov-2 chez les élèves et le personnel scolaire lors de trois phases de prélèvement:
- de décembre 2020 à janvier 2021
- en mars 2021
- de la mi-mai à la mi-juin 2021
Pour chacune des phases, les mêmes 1285 élèves et 818 employés scolaires sont testés dans 44 écoles primaires et 40 écoles secondaires. Cet échantillon est représentatif de tous les élèves et employés scolaires en Belgique.
Les résultats des premiers tests montrent que les élèves sont un peu moins nombreux à avoir développé des anticorps que le personnel scolaire. (12,4% des élèves et 14,8 du personnel scolaire). "Ces résultats sont comparables à ceux de la population générale", affirme Sciensano, qui souligne que les différences entre les élèves du primaire et du secondaire et le personnel scolaire sont faibles et non pertinentes d'un point de vue statistique.
Des différences régionales plus importantes ont par contre été observées:
- à Bruxelles, 24% des élèves et 10,5% du personnel ont développé des anticorps (mais les auteurs soulignent un échantillonnage un peu trop faible pour la solidité des résultats)
- en Wallonie, 15,4% des élèves et 17,7 % du personnel,
- en Flandre, chez 8,7% des élèves et 13,2% du personnel.
