Un air renouvelé toutes les trois minutes, un système de filtration aussi performant que celui d’un bloc opératoire ou encore une profusion de masques, gants et gels désinfectants à bord, l'avion ne manque pas d'arguments pour convaincre les voyageurs de s'envoyer en l'air en toute sécurité. A condition toutefois de ne pas avoir un voisin de siège qui a un petit creux.
C'est un retour de vacances dont elle se serait bien passée. Sur son vol Ryanair qui la ramenait de Sardaigne, Christine Champagne a eu la surprise de constater que des snacks étaient proposés à la vente. "Normalement on ne peut pas retirer son masque pendant la durée du vol, mais la personne juste devant moi l'a retiré pour manger et pour boire", s'étonne-t-elle. D'autant qu'à l'aller, sur une autre compagnie aérienne, aucune collation ne lui a été proposée. "J'ai trouvé ça normal, surtout par les temps qui courent, et sur des vols de courte distance."
Ryanair entend "faire rentrer un peu d'argent"
Choqué par la situation, le compagnon de Christine Champagne interpelle alors le steward. "Il s'est montré particulièrement insouciant, prenant la situation à la légère et ne voyant aucun danger à retirer les masques à bord", regrette Mme Champagne. Pour elle, Ryanair entend "faire rentrer un peu d'argent", quitte à favoriser la propagation du virus.
Ces "ventes additionnelles" réalisées à bord sont en effet une source de revenus non négligeables pour la compagnie low cost qui, par conséquent, n'envisage pas de s'en priver. Sur son site internet elle précise maintenir "un service limité à bord, consistant en des collations et des boissons emballées." Des transactions qui se réalisent sans argent liquide pour limiter les contacts physiques. Illustration sur cette vidéo promotionnelle mise en ligne.