"Nous enregistrons actuellement une à deux réservations par semaine et la plupart du temps, nous ne faisons que des remboursements", déplore Sini Jin, qui craint la faillite si elle n'accueille pas davantage de clients après décembre. "Tout ce pour quoi nous avons travaillé disparaîtra rapidement", selon elle.
Un sentiment que partagent d'autres prestataires de la région, où le secteur du tourisme génère 10.000 emplois et un milliard d'euros de revenus chaque année.
Sans leurs visiteurs étrangers cet hiver, 60% des entreprises touristiques s'attendent à perdre au moins la moitié de leur chiffre d'affaires et les trois quarts tablent sur des licenciements.
"Nous n'avons aucun espoir d'avoir des réservations significatives", avance de son côté Kaj Erkkila. A la tête d'une affaire familiale de dix personnes, forte d'une centaine de huskies sibériens, Kaj Erkkila emmène ses visiteurs en traîneaux à chiens depuis plusieurs décennies à travers les forêts lapones. "Si les revenus de cet hiver restent faibles, nous pourrions ne pas être en mesure de travailler pendant la saison 2021-2022 non plus car l'entretien des chiens est très coûteux", explique M. Erkkila.
Selon Nina Forsell, responsable de l'association des prestataires du tourisme, la situation est critique pour de nombreuses entreprises de la région. "Si (elles) font faillite cet hiver, il faudra beaucoup de temps pour qu'elles se remettent", avance-t-elle.