En réaction à la campagne de sensibilisation de la Commission communautaire commune (COCOM) sur la vaccination des jeunes, en raison notamment de l'augmentation des contaminations dans leurs catégories d'âge, le collectif Initiative citoyenne appelle vendredi le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à informer plus objectivement des avantages et risques des vaccins contre le coronavirus pour les adolescents. Le collectif demande également de suspendre le déploiement de la vaccination dans le cadre scolaire.
"Il y a lieu de craindre que cette vaccination systématique dans les écoles des jeunes, des enseignants, se déroule dans un climat de grande désinformation, au mépris évident de notre loi du 22 août 2002, relative aux droits des patients", fait valoir le collectif dans un communiqué.
Il rappelle que le jury d'éthique publicitaire avait abondé dans son sens en désapprouvant la publicité en faveur des vaccins tout au long de la vie en 2011, en raison du respect du droit au consentement libre et éclairé. Il avait estimé que le message était "de nature à induire le consommateur en erreur" parce qu'il omettait de présenter les risques et présentait les avantages de façon trop absolue.
Un débat parlementaire
Étant donné que pour les adolescents le risque de développer une forme grave de la maladie est extrêmement faible, Initiative citoyenne remarque que le risque de faire des complications sérieuses liées au vaccin qui est faible devient prépondérant pour eux.
"On nous sert des tas de choses à accepter comme des béni-oui-oui, mais on veut ici un débat parlementaire, public et au sein des rédactions de presse", défend Me Georges-Henri Beauthier. Il cite la résolution de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe du 27 janvier dernier, selon laquelle pour "garantir un niveau élevé d'acceptation des vaccins", il recommande aux États "de communiquer, de manière transparente, le contenu des contrats avec les producteurs de vaccins et de les rendre publics" ainsi que de "diffuser en toute transparence des informations sur la sécurité et les éventuels effets indésirables des vaccins".
Sur cette base, Me Beauthier estime que négliger la communication sur les risques identifiés ou potentiels inhérents à la vaccination contre le coronavirus est fautif et pointe la responsabilité du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : "Est-ce qu'une campagne aussi aveugle répond à cette résolution ? Je ne crois pas. On est au stade expérimental, mais on n'a pas vraiment de débats, ni dans la sphère parlementaire, ni dans la sphère publique, pour nous permettre d'apprécier ce qu'il y a lieu de faire ou non en matière de vaccins. Que chacun puisse se forger une opinion sur base d'une information transparente".