"Les cybercriminels sont en train de développer et d'augmenter leurs attaques à un rythme alarmant, exploitant la peur et l'incertitude causées par la situation économique et sociale instable du fait du Covid-19", a déclaré dans un communiqué le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock.
"La dépendance grandissante dans le monde au web crée aussi de nouvelles opportunités (d'attaques), avec beaucoup de commerces et de particuliers ne s'assurant pas que leurs (capacités de) défense (en ligne) soient à jour", a-t-il souligné. Plusieurs types d'attaques ont été identifiés.
Près des deux tiers des pays ayant participé à l'évaluation rapportent des faits d'escroquerie ou de hameçonnage pour récupérer des données personnelles, avec des malfaiteurs qui "se font passer pour des gouvernements ou des autorités sanitaires".
La deuxième technique la plus dénoncée par les pays sondés est la diffusion de logiciels malveillants assortie d'une demande de rançon, avec une "évolution dans le choix des cibles" pour "maximiser les dommages et les gains financiers".
Des groupes criminels inactifs ont repris du service
Ainsi, le nombre d'attaques désorganisant les infrastructures sanitaires, pour ensuite leur demander une rançon, s'est accru, avec un pic notable pendant les deux premières semaines d'avril. "De multiples groupes (criminels) qui étaient inactifs ces derniers mois" ont repris du service, a expliqué Interpol.
L'enregistrement de noms de domaines usant de mots clés tels que "coronavirus" ou "Covid" est également en "hausse significative", et se place en troisième position des techniques frauduleuses les plus citées par les pays.
Ces sites illégitimes leurrent des internautes "en quête de matériel médical ou d'information sur le coronavirus" pour, entre autres, récupérer leurs données personnelles. Les pays sondés pointent également une circulation massive de fausses informations.