Si les différentes fédérations de football (RBFA, ACFF) viennent de décréter une suspension complète et immédiate de toutes les rencontres de football amateur, voilà déjà plusieurs semaines que les petits clubs se serrent la ceinture. En cause, la météo capricieuse, qui a déjà annulé de nombreuses rencontres et entraînements.
Or, n’importe quel dirigeant de club vous le dira ; ce sont les recettes buvette qui permettent de faire vivre un club de football. Déjà mis à mal par les nombreux reports des mois de février, l’équilibre financier, souvent précaire, des clubs amateurs pourraient carrément basculer si la situation venait à perdurer.
Exemple parmi d’autres, l’AS Montigny survit actuellement en P3 Hainaut. Sans terrain synthétique, l’entité a déjà dû annuler pas mal de matchs et d’entraînements et, par conséquent, s’est déjà privée de nombreuses recettes, alors que les factures (taxes des fédérations, fournisseurs, brasseurs,…) continuent de s’empiler. "C’est certain que les remises nous ont déjà porté un coup financier" déclare d’entrée Michael Dupont, président de l’ASM, qui a décrété ce midi une fermeture totale des installations jusqu’à nouvel ordre. "Maintenant, la vie de nos joueurs, des parents, des accompagnants passe avant tout. Il n'y a donc pas de raison de prendre un risque", relativise l’homme fort du club.