Politique

Coronavirus : le report de l'obligation vaccinale des soignants en discussion au gouvernement

Coronavirus : report en vue de l’obligation vaccinale pour les soignants.

© Getty Images

Par Rachel Crivellaro

La loi sur la vaccination obligatoire du personnel soignant était sur la table du conseil des ministres restreint ce vendredi matin. Selon nos informations, plusieurs membres du gouvernement ont remis en cause la nécessité de mettre en œuvre la mesure au 1er avril prochain, comme convenu. "L’évolution de la situation épidémiologique ne justifie plus cette mise en œuvre ", nous glisse une source autorisée.

Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, proposerait désormais que le personnel soignant soit vacciné pour le 1er juillet pour pouvoir encore exercer. Pendant une période transitoire prenant cours au 1er avril, un test serait exigé pour les non-vaccinés. Le ministre serait disposé à laisser une marge de manœuvre pour modifier ces dates.

Selon l’accord intervenu au sein du gouvernement, le personnel soignant disposerait de trois mois, à partir du 1er janvier, pour se faire vacciner. Et à partir du 1er avril, ceux qui auraient refusé la vaccination seraient licenciés ou mis à pied pour six mois. L’échéance du 1er janvier est depuis lors passée. Selon une nouvelle mouture du projet ministériel, la date de la période transitoire serait reportée au 1er avril et celle de l’obligation au 1er juillet.

Par ailleurs, l’obligation vaccinale pour le personnel soignant risquerait de se télescoper avec les travaux à la Chambre ou la commission santé planche sur l’opportunité d’une obligation vaccinale pour tous. Si les députés devaient conclure que ce n’est pas la solution, s’ils ne devaient pas retenir ce scenario, certains " vivaldiens " estiment qu’il sera très difficile de vendre l’obligation pour le seul personnel soignant.

Le gouvernement fédéral se concerte donc sur un plan B : la loi sur la vaccination obligatoire du personnel soignant – dont le texte par ailleurs n’est toujours pas près – serait quand même adoptée mais elle resterait au frigo. A ce stade, on ne prendrait pas d’arrêté d’application pour sa mise en œuvre le 1er avril prochain.

Cette formule semble presque faire consensus, presque car le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke pour sa part n’est pas complètement convaincu à ce stade. Pour l’heure, le texte est toujours au cabinet du ministre de la Santé. Il doit être corrigé et peaufiné pour tenir compte des remarques formulées par le Conseil d’Etat.

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