Les autorités sanitaires américaines ont autorisé mercredi l'administration d'anticorps de synthèse développés par AstraZeneca, chez certains individus réagissant mal aux vaccins pour des raisons médicales, afin de les protéger contre le Covid-19 avant même toute exposition au virus.
C'est la première fois que l'Agence américaine des médicaments (FDA) autorise en urgence un tel traitement en pure prévention. Mais il ne s'agit pas "d'un substitut à la vaccination", a-t-elle averti.
Il n'est en effet autorisé que pour les personnes immunodéprimées (chez qui le vaccin est susceptible de moins bien marcher), ou celles ne pouvant être vaccinées pour des raisons médicales (par exemple de fortes réactions allergiques). Dans ces cas, il pourra être administré à partir de 12 ans.
Appelé Evusheld, ce traitement combine deux types d'anticorps de synthèse (tixagevimab et cilgavimab), et est administré en deux injections intramusculaires réalisées immédiatement l'une après l'autre.
Ces anticorps aident le système immunitaire à combattre le virus s'il est rencontré, en visant sa protéine Spike, qui lui permet d'entrer dans les cellules pour les infecter.
Le traitement "peut être efficace pour une prévention pré-exposition (au virus, ndlr) pendant six mois", a précisé la FDA.
Il ne peut être administré chez une personne infectée, a-t-elle souligné, même si AstraZeneca teste également son traitement pour soigner les patients dans ce cas de figure.