Coronavirus : les indicateurs de l’épidémie se stabilisent mais la situation à Bruxelles ne s’améliore pas

Le rapport publié ce vendredi par Sciensano reprend les données consolidées récoltées la semaine du 17 au 23 août. Plusieurs chiffres sont encourageants. Ainsi, 1942 nouvelles contaminations ont été comptabilisées en moyenne chaque jour entre le 17 et le 23 août, ce qui signifie que le nombre de cas diagnostiqués n’a pas augmenté par rapport à la semaine précédente. Il se stabilise.

De là à dire qu’un plateau s’amorce, il y a une marge : "Au niveau national, il n’y a pas encore un plateau mais une stabilisation de la hausse des contaminations et on constate une amélioration dans certaines régions sauf à Bruxelles", constate Boudewijn Catry, épidémiologiste auprès de Sciensano et professeur à ULB.

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"A Bruxelles en effet, on observe que le taux d’incidence est le double de celui enregistré dans les autres Régions, sur les deux dernières semaines. Ainsi, l’incidence est de 518 nouveaux cas sur 100.000 habitants à Bruxelles ces deux dernières semaines, alors qu’elle est de 235 sur tout le pays", poursuit l’épidémiologiste.

Le taux de reproduction du virus (Rt), lui, est inférieur à 1 (à 0,97). Ce taux de reproduction, calculé sur la base de l’évolution des admissions à l’hôpital, donne une indication de la transmission du virus. S’il est supérieur à 1, cela signifie qu’une personne en contamine en moyenne plus d’une, donc que l’épidémie s’accélère.

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Ce n’était pas le cas la semaine dernière. Cette tendance doit toutefois être nuancée selon Boudewijn Catry : "Le Rt, le taux de reproduction du virus, change très souvent et n’est pas facile à interpréter surtout pas dans une situation comme celle que nous connaissons, c’est-à-dire pas assez stable. Le taux de reproduction ne permet pas de dire si l’épidémie est sous contrôle. Il vaut mieux se référer au taux d’incidence".

Ce manque de stabilité renvoie principalement aux disparités régionales et à la situation plus difficile dans la Région Capitale où les nouvelles contaminations sont en augmentation depuis plusieurs semaines, ce qui explique d’ailleurs que la quatrième phase du plan été n’y soit pas appliquée, contrairement à la Wallonie et à la Flandre.

La vaccination joue par ailleurs son rôle de bouclier face au Covid-19, et même à son variant Delta très largement majoritaire en Belgique. 602 patients sont actuellement hospitalisés en lien avec le Covid-19, dont 182 patients traités en soins intensifs et la hausse des admissions s’observe principalement à Bruxelles, là où le taux de vaccination est le moins bon du pays.

Que réservent la rentrée scolaire et la reprise du travail pour de nombreux Belges ? Difficile de prédire la situation dans la mesure où elle dépend aussi des comportements (la gestion des retours en vacances, le respect de la quarantaine quand elle est nécessaire, taux de vaccination, etc.). "Il y aura forcément une circulation accrue du virus avec la reprise des cours. Il faudra être attentif aux enfants notamment parce que l’on a constaté qu’un pourcentage est revenu positif au Covid-19 après des vacances à l’étranger", commente Boudewijn Catry.

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Selon Sciensano, qui reprendra ses points presse hebdomadaires mardi prochain, l’un des quatre modèles mathématiques, préparés par l’université d’Hasselt utilisés par l’Institut de santé publique, prédit une hausse des hospitalisations pour coronavirus en octobre, consécutive à une augmentation des contaminations en septembre. Ce modèle mathématique sera confronté à la réalité dans les prochaines semaines.