Coronavirus

Coronavirus : l’Europe commence à lever les restrictions sanitaires

Des jeunes profitent de la réouverture des bars à Amsterdam, le 26 janvier.

© Tous droits réservés

Par Lisa Rouby

Un vent de liberté souffle depuis quelques jours sur l’Europe. Dimanche dernier, le directeur de la branche européenne de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Hans Kluge a déclaré qu’il est "plausible que la région (Europe) se rapproche d’une fin de la pandémie". Simultanément, de plus en plus de pays se décident à lever leurs restrictions sanitaires.

Qui assouplit les règles, et qui préfère au contraire ne pas desserrer la vis pour le moment ? On résume pour vous.

Comme l’Angleterre, beaucoup abandonnent les restrictions

Empêtré dans plusieurs scandales, le Premier Ministre Boris Johnson a levé la grande majorité des mesures, déjà parmi les plus légères d’Europe. A partir d’aujourd’hui, le port du masque n’est donc plus obligatoire mais uniquement recommandé dans les endroits fermés et très fréquentés. Plus besoin non plus de passe sanitaire pour accéder aux boîtes de nuit ou autres lieux de grands rassemblement. Seule mesure toujours en place, l’isolement obligatoire en cas de test positif.

Oxford Street, célèbre avenue londonienne, le 21 décembre dernier.
Oxford Street, célèbre avenue londonienne, le 21 décembre dernier. © AFP et Belga

De nombreux dirigeants lui emboîtent le pas, à commencer par Mette Fredriksen, Première Ministre du Danemark. Elle a en effet déclaré ce mercredi vouloir lever toutes les restrictions à partir du premier février, et ce malgré une circulation record du variant Omicron. Confiante, elle estime la couverture vaccinale du pays suffisante. Seule exception, l’obligation de fournir un test négatif pour les personnes arrivant de l’étranger. En cas de résultat positif, les danois devront s’isoler quatre jours seulement.


►►► À lire aussi : Coronavirus : Boris Johnson annonce la fin de l’essentiel des restrictions en Angleterre


De son côté, la France compte lever la plupart des restrictions mi-février, avec notamment la fin du port du masque en extérieur et du télétravail obligatoires, la réouverture des discothèques, et le retour des concerts debout. Coup de théâtre en Tchéquie, où le nouveau Premier Ministre Petr Fiala a finalement annoncé l’annulation de la vaccination obligatoire pour le personnel médical, la police, et les personnes de plus de 60 ans. Il ne souhaite en effet pas "creuser les divisions dans la société".

Petr Fiala, récemment élu Premier Ministre de la Tchéquie, lors d'une conférence de presse à Prague, le 17 décembre dernier.
Petr Fiala, récemment élu Premier Ministre de la Tchéquie, lors d'une conférence de presse à Prague, le 17 décembre dernier. © AFP or licensors

Des indécis

S'ils font un pas vers une réouverture, certains pays préfèrent toutefois rester prudents. Ainsi, les Pays-Bas, connus pour leurs mesures strictes, s’assouplissent timidement en rouvrant bars, restaurants et lieux culturels, fermés juste avant Noël. Ces établissements rouvrent sous conditions. En Italie, les voyageurs en provenance de l'Union européenne n'ont plus à se placer en quarantaine. Désormais, une preuve de vaccination, un test négatif, ou encore une preuve de guérison récente suffisent pour rentrer sur le territoire. Même chose en Norvège, où les voyageurs n'ont plus à effectuer de quarantaine depuis hier. Une première depuis 2020.

Carolina Darias, Ministre de la santé espagnole, a fait sensation en affirmant vouloir "étudier de nouvelles stratégies", contre le virus, notamment en exprimant sa volonté de vouloir traiter le virus comme la grippe. Toutefois, aucunes restrictions n'ont pour le moment été levées en Espagne. 

Pas encore prêts

A l'image de la Suisse, qui ne prévoit pas d'assouplissement en raison d'une hausse des cas, certains pays font le choix de maintenir les restrictions sanitaires. C'est le cas de l'Allemagne, qui fait face à un nombre d'infections record avec plus de 200 000 nouveaux cas en 24 heures. Même chose pour la Pologne, dont le ministre de la défense Mariusz Blaszczak a révélé ce matin être positif et s'isoler. Quant au Portugal, qui possède par ailleurs la meilleure couverture vaccinale d'Europe, (98% de vaccinés chez les personnes éligibles), il ne souhaite pas non plus effectuer de changement. La Belgique, en "code rouge", selon le baromètre corona, ne devrait pas voir d'assouplissements dans les prochains jours. 

Il est dangereux de supposer que (le variant très contagieux) Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie

Contrastant fortement avec son voisin, la Suède a même choisi de renforcer la vis en prolongeant des mesures sanitaires pour au moins deux semaines supplémentaires. Lena Hallengren Ministre des affaires sociales et directrice de l'Agence de Santé Publique suédoise, a qualifié le rythme des infections de "record". 

Lena Hallengren, Ministre des affaires sociales et directrice de l'Agence de Santé Publique suédoise, lors d'une conférence de presse, le 26 janvier.
Lena Hallengren, Ministre des affaires sociales et directrice de l'Agence de Santé Publique suédoise, lors d'une conférence de presse, le 26 janvier. © Claudio Bresciani et Belga

Certainement l'un des pays les plus stricts au monde face à la pandémie, l'Autriche va de son côté lever le confinement obligatoire pour les non-vaccinés, effectif depuis la mi-novembre. Cette fin prend toutefois effet un jour seulement avant une nouvelle loi rendant la vaccination obligatoire pour tous les adultes.

Hans Kluge (image ) reconnaît l'amélioration de la situation, mais appelle à la prudence. "Il est dangereux de supposer que (le variant très contagieux) Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie".

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous