Coronavirus : Omicron risque de gâcher le début de l'année 2022 du secteur aérien

A l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, aux Pays-Bas, le 23 décembre 2021

© Remko de Waal

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Par Africa Gordillo & AFP

Pays fermés, restrictions de mouvements et incertitude générale peu propice aux projets de voyage : le variant Omicron risque de gâcher le début 2022 pour le transport aérien européen, qui espérait pourtant avoir passé le pire d’une crise historique.

Observant un ralentissement "soudain" des réservations, Ryanair, la plus grande compagnie aérienne européenne par nombre de passagers, a prévenu que sa perte annuelle serait sans doute le double de ce qu’elle attendait, en raison de l’impact du nouveau variant. Elle subit notamment l’interdiction des voyages non essentiels du Royaume-Uni vers la France et l’Allemagne ainsi que la fermeture des frontières du Maroc.

Un éventail de réactions

Au-delà des réservations, les effets d’Omicron sur le trafic aérien européen ne sont pas encore évidents. Selon l’organisme de surveillance Eurocontrol, qui décompte les mouvements d’avions, ceux-ci ont connu une hausse continue avant la saison des fêtes, et atteint le 19 décembre 76,3% du trafic de 2019, avant la pandémie.


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Eurocontrol, qui mise sur un trafic moyen de 80% lors de la seconde moitié de décembre, est resté prudent pour la suite. Même prudence de l’Association internationale du transport aérien (Iata) fédérant près de 300 compagnies.

Les aéroports européens très inquiets

L’association des aéroports européens ACI Europe a adopté jeudi un ton plus alarmiste. Citant des données préliminaires, elle a estimé que le trafic passager s’était effondré de 20% dans les équipements de ses adhérents depuis le 24 novembre, quand l’OMS a annoncé avoir identifié le nouveau variant en Afrique du Sud.

Dans le même temps, le taux de remplissage des appareils a glissé de 66% à 54%, selon ACI Europe qui a néanmoins remarqué, comme Eurocontrol, une hausse de la fréquentation au début de la saison de Noël (+9% sur une semaine). Mais les déplacements d’affaires et de tourisme s’effondrent.


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Une fois les vacances terminées, "il ne fait aucun doute qu’Omicron aura des conséquences adverses sur le trafic des passagers lors du premier trimestre de 2022", s’est inquiété M. Jankovec.

Ce nouveau coup de froid intervient alors que le secteur espérait continuer à retrouver ses clients en 2022, deux ans après avoir subi le pire choc de son histoire, même si un retour à la situation pré-Covid-19 n’était pas envisagé avant 2024, voire 2027 selon les zones.
 

LE MODE D EMPLOI : Omicron ce que l on en sait

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