À moins de deux mois du coup d'envoi de la Coupe du Monde au Qatar, l'affaire "explosive" révélée au terme d'une longue investigation menée par le quotidien français Libération risque de faire grand bruit : un entrepreneur franco-algérien d'une quarantaine d'années, "Tayeb B.", a passé plusieurs mois en prison au Qatar - où il a été torturé - au début de l'année 2020 car il était en possession de documents "confidentiels" et "compromettants" pour Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG.
Ces documents, selon les avocats parisiens de Tayeb B., concernent notamment l'attribution de la Coupe du Monde 2022 et étaient en mesure de raviver les soupçons de corruption, précise Libération. Il est également question de "faits de travail dissimulé dans l'entourage de NAK" et de la vie privée du président qatari du PSG.
Libéré après la remise de clés USB, d'un disque dur et la signature d'un "accord secret" qui l'oblige à garder le silence, Tayeb B. a, depuis lors, saisi la justice civile avec l'espoir d'annuler ce protocole d'accord, qui ne peut pas "servir à couvrir des faits criminels" selon sa défense.
En début de semaine, le lobbyiste a été placé en garde à vue à Paris pour "violation du secret professionnel, trafic d’influence, corruption, faux et usage de faux" notamment. Tout comme deux anciens policiers, qui auraient collaboré avec la direction du PSG.
L'affaire, désormais entre les mains de la justice française, n'a pas fini de faire parler d'elle.